Bordeaux touche le fond après une nouvelle défaite a Nice.
Après une prestation de très faible qualité à Nice, Bordeaux a concédé samedi sa quatrième défaite de la saison. Désormais aux portes de la zone rouge, les Girondins devront bien jouer le maintien dans les prochains mois.
« L’ambition du club cette saison, c’est finir dans les quatre premiers. » Ces mots de Laminé Sané prononcés début août semblent désormais très lointains. Car les Bordelais peuvent d’ores et déjà se préparer à jouer le maintien à la vue de leur prestation très médiocre samedi face à Nice. La trêve internationale n’a pas été bénéfique mentalement aux hommes de Francis Gillot, loin de là. Autant ils bénéficiaient de circonstances atténuantes après leur nul concédé il y a deux semaines dans les derniers instants face à Montpellier (2-2), autant au Stade du Ray, la malchance n’est plus une excuse valable. Toutefois, l’ouverture précoce de la marque est entachée d’une faute de main d’Eric Mouloungui. Puis, la frappe de l’attaquant niçois n’était même pas cadrée, Cédric Carrasso la déviant dans ses propres buts… Mais cela ne justifie pas le manque de réaction des coéquipiers du capitaine Jaroslav Plasil.
« C'est un match qui a mal tourné d'entrée. Le premier but rapidement encaissé nous a fait démarrer le match à l'envers. Puis nous avons accumulé les erreurs », a reconnu le gardien de l’équipe de France devant la presse. Le deuxième but de David Hellebuyck atteste de la léthargie de la défense girondine, transpercée alors qu’elle était en supériorité numérique (6 contre 2). « Il y a eu beaucoup de lacunes en première mi-temps. Nous réagissons au lieu d’agir, a analysé un Francis Gillot encore plus blafard qu’à l’accoutumée. Nous avons eu une bonne réaction en deuxième mi-temps mais, au troisième but, c’était terminé. » En effet, François Clerc n’a pas manqué l’occasion de tripler la marque pour des Niçois finalement peu inquiétés par l’attaque Diabaté-Modeste puis Diabaté-Saivet au retour des vestiaires. Avec une seule victoire en dix matchs, Bordeaux atterrit provisoirement à une 17eme place peu glorieuse.
Si la question du maintien ou non de Francis Gillot se posera forcément dans les prochaines semaines en cas de non-réaction, le constat d’échec est sur toutes les lèvres bordelaises. « Cette soirée est un énième coup dur. J'ai plein de sentiments bizarres qui me traversent l'esprit. Il faut qu'on se dise qu'un nouveau championnat commence, a affirmé Carrasso. Je sais ce que j'ai à faire de mon côté pour sauver ce club. J'espère que mes coéquipiers aussi. » Fahid Ben Khalfallah est lui encore plus incisif sur le site officiel du club : « Il faut que nous changions de mentalité car sinon nous allons droit dans le mur. Ce que nous faisons sur le terrain est catastrophique. Il faut se remettre en question car nous sommes en train de salir l’image du club. Il faut se bouger et se mettre dans la tête qu’on ne pourra viser que le maintien cette saison. » Des paroles aux actes, le gouffre est parfois abyssal.
Rédigé par Pierre GODFRIN Le contacter(Football.365)
Dim 16 Oct - 12:04