[Ex-entraineur] Albert Emon

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Bebert vous répond

Emon: «toujours dans l’obligation de gagner»

Écrit par Georges Profond
21-01-2007

L’infirmerie ?

Elle était vide ce matin, tout le monde était sur le terrain. Je touche du bois.

Tu as souffert hier ?

Ce n’est pas tellement de la souffrance. C’est qu’on reste pendant deux heures dans une grande concentration et on sait qu’à un moment donné, les occasions ratées donnent des occasions à l’adversaire d’en avoir aussi et que ça peut tourner du mauvais côté. Là ça a tourné du bon côté, tant mieux pour nous.

la suite : http://www.opiom.net/index.php?option=com_content&task=view&id=6572&Itemid=39

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itw du coach

La frustration est-elle toujours présente ?
Ma frustration est partie car je suis très heureux d‘être entraîneur de l’Olympique de Marseille, c’est un grand bonheur. J’ai eu le tort de m’énerver samedi soir. Cela me ferait tellement de mal de ne pas m’asseoir sur le banc avec l’équipe de l’OM. Je regrette mon petit passage à vide. Des raisons de s’énerver, il y en a toute l’année mais il ne fallait pas le faire. Je le regrette. Je serai très malheureux si on m’enlevait du banc.

Après votre expulsion, risquez-vous d’être suspendu ?
Je serai sur le banc mercredi et dimanche (contre Lyon puis Paris, ndlr). Je dois d’abord passer devant une commission, certainement jeudi, et la décision prendra effet dimanche à 00h00. Si je suis suspendu, cela prendra effet à partir de lundi prochain.

Par rapport au jeu quel est votre sentiment ?
Je ne suis pas tellement satisfait du jeu. On ne va pas enlever la victoire aux manceaux, ils l’ont gagné sur le terrain. On avait une stratégie de jeu pour marquer les premiers mais il faut le faire car après ça s’équilibre. Même si l’équipe du Mansa de la qualité, on avait programmé d’essayer de marquer les premiers.

Quelles sont les différences entre les deux matches disputés face au Mans en mois d’une semaine ?
Les deux rencontres se sont presque déroulées de la même façon. En coupe, en première période, Le Mans a eu des possibilités de marquer, nous aussi. Le match a toujours été très ouvert en coupe comme en championnat. Notre équipe est en difficulté quand elle est menée car on n’a pas encore une grande maîtrise du jeu pour essayer de respirer et de perturber l’adversaire. On veut immédiatement marquer. Quand ça marche tant mieux, mais parfois on ne marque pas. C’est ce qui s’est passé d’ailleurs.
Au niveau des deux matches, on les a bien abordés les deux fois. Hier, marquer le premier aurait été très bénéfique.

« Contre Lyon, il faudra jouer pour gagner »

Allez-vous aborder la venue de Lyon différemment parce que c’est un match un match de Coupe de France ?
Non, on ne va pas l’aborder différemment. Lyon ne va pas changer de stratégie, ils vont avancer. C’est un bloc qui avance sur l’adversaire. A nous, avec nos qualités, la vitesse, la précision et la rigueur, de faire face.

Le match aller en L1 (défaite 1-4 au stade Vélodrome) est-il encore dans les têtes ?
Non, c’est oublié mais on sait que l’imprécision peut nous couter cher. On sait que Juninho peut se réveiller, lundi matin en ayant encore cette faculté de mettre le ballon où il veut, quand il veut. On est prévenu sur beaucoup de points mais Lyon a la faculté de rebondir même si en ce moment, c’est plus difficile pour eux.

Y’aura-t-il des consignes pour éviter de faire des fautes à l’approche de la surface marseillaise ?
Il faut être libéré dans le jeu mais la précision que l’on doit avoir dans être visible dans ce sens. On doit faire un meilleur match que la dernière fois. On va essayer d’en donner le minimum à Lyon, éviter de donner des ballons autour de nos 18 mètres, donner des ballons sur le côté car on sait qu’ils vont vite. Mais sans nous enlever la possibilité de jouer car il faudra jouer pour gagner.

« Lyon et Paris sont deux sommets »

Dans ce match, la vitesse de Djibril Cissé sera une arme redoutable…
L’idéal pour lui c’est d’être un petit peu dominé et d’avoir des espaces dans le dos. Mais on ne peut pas oublier tout le côté offensif de notre équipe qui nous permet d’être également bon autour de la surface pour que Djibril Cissé en profite dans les 18 mètres. Il y a des matches où l’on peut être un peu plus dominé et c’est là qu’il est le meilleur.

Lyon traverse une mauvaise passe. Est-ce le bon moment de les affronter ?
Lyon ne va pas changer de fil conducteur. Ils veulent tout gagner, ils veulent être forts dans le jeu et posséder le ballon même à l’extérieur. Si on a des moments faibles, cela ne sera pas pardonnable.

Après Lyon, ce sera au tour de Paris de venir au stade Vélodrome…
Ce sont deux sommets. Il va falloir être très fort dans nos têtes. Si on connaît le bonheur d’éliminer Lyon, on ne passera pas Paris comme ça. Il faudra être encore plus vigilant. Si on perd face à Lyon, il ne faudra pas être abattu car le championnat est important et les trois points contre Paris sont essentiels. C’est au staff de bien gérer cette période.

OM.net

Albert Emon s'explique après Nantes-OM


Albert Emon est revenu longuement sur la mauvaise passe de ses attaquants. Il évoque aussi la méforme de Ribéry, la bonne rentrée de Valbuena... Et il n'écarte pas l'idée de changer de tactique...


Albert Emon : "J’ai rêvé de Barthez alors ne me parlez pas de lui !!"

Albert, comment expliquez-vous qu’une équipe composée de quatre voire cinq joueurs offensifs ne marque qu'un but en quatre matchs ?
A.E. : "Ce n’est pas en mettant autant de joueurs à vocation offensive qu’on va obligatoirement marquer des buts. Ce qu’il faut, c’est savoir créer le danger dans la défense adverse pour la déstabiliser. Contre Nantes, je trouve qu’on a plutôt bien réussi cela. Mais après, il faut marquer un but ! Moi je ne veux pas qu’on en marque beaucoup, je veux qu’on en marque un voire deux par match, c’est largement suffisant. Cela dit, je ne veux pas me prendre la tête avec mes attaquants. Ce sont des passages qui existent, j’ai vu des grands buteurs pendant des mois être en difficulté devant le but. Je ne vais pas en faire une maladie. On va essayer de les remettre en confiance, il ne faut pas qu’ils doutent. Contre Toulouse samedi on aura encore des occasions et il faudra cette fois-ci les mettre au fond."

Avec une attaque en panne sèche, l’OM n’avance plus...
A.E. : "Moi je persiste à penser que c’est par le jeu qu’on arrivera à gagner des matchs. Derrière on a une sérénité défensive qu’apporte Julien Rodriguez. On l’a encore vu hier contre Nantes. Les quatre défenseurs plus Modeste M’Bami ont fait ce qu’il fallait faire. On a été en danger par moment car on attaquait trop. Mais si l’on regarde les quatre derniers matchs, c’est nous à chaque fois qui avons les deux premières vraies occasions de but de la partie. A partir de là, je ne peux pas reprocher grand chose aux joueurs. Ils ont mouillé le maillot, ils ont tenté... mais ils ne sont pas en réussite actuellement. C’est tout."

Ce n’est pas plutôt un manque de talent ?
A.E. : "Non ce n’est pas une lacune technique. Ca l’est peut être actuellement, mais parce qu’il n’y a pas de réussite en ce moment. Je n’ai pas de reproches à leur faire. Seulement quelques détails comme de ne pas tirer de loin. Samir Nasri n’a tiré que deux fois au but, ce n’est pas assez quand on connaît sa qualité de frappe. Il doit avoir cette volonté car il peut se le permettre."

Cela vous inquiète à l’approche de matchs difficiles (Toulouse, Lens, Lyon...) ?
A.E. : "On sait que l’on a un mois de mars très difficile. Donc si à la fin mars on est toujours dans la même position qu’actuellement, on sera certainement en Ligue des Champions à la fin de saison."

D’où vient cet optimisme ?
A.E. : "Parce que quand tu fais autant de jeu que nous en ce moment, tu ne peux qu’être sûr que cela va réussir. Ca va se débloquer."

Pouvez-vous nous présenter Toulouse, le prochain adversaire ?
A.E. : "Toulouse est une équipe performante. Ils peuvent être dominés tout le match mais gagner à la fin. Ils ont des hauts et des bas, comme nous. Leur attaquant de pointe Elmander est talentueux. Leur bloc équipe est rodé par faire du jeu, avec Dieuze et Emana en milieux."

On peut dire que c’est un match à six points vu que les deux équipes sont au même niveau au classement ?
A.E. : "Tous les matchs sont à six points pour nous maintenant ! Il faut engranger car nous sommes en difficulté désormais."

Ribéry semble en ce moment être en dedans ?
A.E. : "Non pas en dedans mais émoussé oui certainement. Il a moins de jus qu’il y a deux ou trois semaines."

Il va donc souffler un peu ?
A.E. : "Oui il va souffler jusqu’à samedi (rires) !"

Donc ça veut dire que certains joueurs même émoussés ne tourneront jamais ?
A.E. : "Ribéry était émoussé hier, mais pas les matchs d’avant pour moi."

Vous avez pensé à le sortir contre Nantes ?
A.E. : "Non. J’avais un entraîneur qui me disait toujours : Il y a certains joueurs qui à un moment donné même s’ils sont moyens pendant 92 minutes, à la 93e minute ils font ce qu’il faut faire pour marquer un but. Et je pense que Ribéry nous l’a assez prouvé. Ce n’est pour autant que je ne vais pas le sortir. Mais hier, il fallait marquer, il fallait qu’il reste sur le terrain. Si on menait, peut être que là oui je l’aurais sorti bien avant. Ce n’est pas le problème de Ribéry en général. Ribéry c’est un joueur qui peut faire la différence à tout moment."

C’est un problème plutôt physique ou mental ?
A.E. : "Je parle beaucoup avec lui. Et ce qu’il pense lui c’est de finir dans les trois premiers. C’est tout ce qu’il l’importe. Mais il ne peut pas toujours être très bon."

Ribéry et Cissé en méforme, l’équipe tourne moins bien...
A.E. : "C'est vous les médias qui vous focalisez sur eux. C’est normal. Ce sont deux joueurs de l’équipe de France. Ils sont actuellement dans une période délicate donc ils sont visés tout de suite. Moi je fais un rapport collectif, et ce rapport est moyen offensivement. Tous les joueurs de l’attaque sont moyens en ce moment."

La bonne rentrée de Valbuena vous a donné des idées ?
A.E. : "Oui, il nous a apporté beaucoup de satisfactions."

La concurrence en attaque est peut-être trop rude pour certains joueurs ?
A.E. : "Elle n’est certainement pas négative. Ils n’ont pas de doute à avoir."

Valbuena va rentrer plus dans cette concurrence offensive ?
A.E. : "Dans un rôle comme il jouait hier oui. Il faut qu’il s’habitue à rentrer en jeu. C’est un joueur qui a pris un certain volume, il a compris pas mal de choses aussi. Il peut servir de clé en fin de match quand on n’arrive pas à résoudre des problèmes sur les côtés."

Les équipes adverses semblent bien connaître le jeu olympien ?
A.E. : "Vous savez, devant Samir Nasri et Franck Ribéry, personne au monde ne peut savoir ce qu’ils vont faire. Ils sont vraiment très créatifs. Ce sont des joueurs d’instinct. Ensemble, ils peuvent faire la différence. Il y a d’ailleurs une action symbolique contre Nantes, quand Samir donne en cloche à Franck qui s’est retrouvé face à Fabien. Les trois attaquants ont attiré les défenseurs et en deux passes Nasri et Ribéry ont fait la différence."

Vous pouvez changer de dispositif tactique ?
A.E. : "C’est possible oui. C’est une bonne question (rires) ! Non c’est une réflexion actuelle. Mais je ne vais pas changer pour changer. Il faut arriver à retrouver ce qu’on a bien su faire à Rennes (victoire 2-0), mais tout en continuant à produire du jeu."

Vous pouvez donc associer Pagis et Cissé en même temps ?
A.E. : "Je l’ai déjà fait. Je pense que tout a été fait de toute manière (rires) ! Mais j’aime bien ne pas rester obnubilé par un schéma tactique."

Lorik Cana va retrouver sa place ?
A.E. : "Oui il va rentrer parce qu’il n’y a plus mal à sa cheville et n’est plus suspendu. Il potentiellement prêt pour jouer. Donc il peut jouer avec Modeste M‘Bami, ou on peut l’associer avec M’Bami et Nasri. On peut en faire des choses. C’est ça qui est intéressant. En espérant que ça marche."

Mais vous disiez préférer jouer avec un seul milieu récupérateur ?
A.E. : "Et bien je change d’avis. Il n’y a que les c.. qui ne changent pas d’avis (rires) !"

lephocéen.fr

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Super interview Albert est un bon coach manque plus que les victoires

Albert Emon vous répond



Lors de l'émission d'OMtv l'Oeil du Coach, Albert Emon a répondu aux questions des internautes d'OM.net sur Mathieu Valbuena, les matches le dimanche ou le banc de touche.

Albert Emon répond à des questions des forumistes robertobaggio, pompier74, jistof13, tiopawor. Visionnez ses réponses ci-dessous.

L'Oeil du Coach sera diffusé ce mardi à 19h05 et 21h05.

http://www.om.net/fr/Saison/101002/Infos/30349/Albert_Emon_vous_repond

Albert Emon menacé ?


L'entraîneur marseillais Albert Emon est apparu bien dépité au micro de Canal+: "c'est une faillite collective, une faillite totale. C'est ça le plus grave". Il a également regretté, sur le site officiel du club, le manque d'agressivité et de présence dans les duels, précisant que tout le monde avait pourtant été prévenu pour ne pas retomber dans une série négative puisque l'OM en avait déjà connu une. Il ne fallait plus commettre les mêmes erreurs. En vain.

Si Albert est déçu pour tous les supporters et amoureux de l'OM, il a répondu à un éventuel départ, toujours au micro de Canal+ avec beaucoup de franchise : "Il va y avoir des discussions. on verra."

Albert Emon serait-il menacé ?

lephocéen.fr

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Franchement je me dit qu'a ce stat du championnat à quoi servirais de le viré :hmm: je pense vraiment qu'il faut attendre la fin de saison

Emon critique l'attitude de Cissé


Muet depuis trop longtemps devant les buts, Djibril Cissé commence à essuyer de vives critiques dans la presse, chez les supporters. Désormais c'est son entraîneur Albert Emon qui en rajoute une couche : "Joueur, je n'aurais pas supporté cela plus longtemps si on m'avait dit il me faut le ballon ici et pas là" explique Emon dans La Provence. "C'est son caractère, mais ils ont les vestiaires pour en discuter et régler ce problème entre eux"

Mais derrière une attitude parfois énervante, Cissé n'en reste pas moins un buteur talentueux. Emon ne va donc pas le mettre sur le banc si on en crois ses dernières déclarations : "Le meilleur moyen de le retrouver, c’est de le faire jouer. Il va jouer."

lephocéen.fr

Emon : "Pas le droit de se manquer"


L'entraîneur de l'OM Albert Emon a dû apprécier la réaction de ses joueurs qui après l'ouverture du score de Niang sont venus se regrouper autour de leur coach pour fêter le but. Pour autant, Emon reste lucide : "Sans être extraordinaire, on s'est qualifié" lâche-t-il sobrement.

Ne serait-il pas heureux après cette victoire 5-0 ? "Si si ! Je suis ravi" s'empresse-t-il de rajouter. "Je suis ravi car chaque victoire est un plaisir et chaque défaite une souffrance. Quand on gagne on ne va pas faire la fine bouche. Là les attaquants ont marqué, cela va les mettre en confiance pour la suite. C’est un bien pour tout le monde. Maintenant on sait ce qui nous attend dans les prochaines semaines" a déclaré Emon.

En effet, avant le déplacement à Lyon, c'est un match capital au Vélodrome contre Lens qui attend les Olympiens. "Capital ? Oui le mot fort mais approprié" confirme Emon. Il précise : "Ce match nous met dans une situation à double tranchant. Soit les objectifs sont revus à la hausse, soit on plonge encore plus dans le doute" annonce-t-il.

Emon n'a toujours pas digéré la prestation de ses joueurs lors du dernier match en championnat à Toulouse (défaite 3-0) et se montre grave pour le mot de la fin : "On n’aura pas le droit de se manquer aussi contre Lens".

lephocéen.fr

Albert Emon vous répond



Lors de l'Oeil du Coach, Albert Emon a répondu à des questions des internautes sur la tactique, Salim Arrache, Gérard Houllier et le secret sur les coups francs de Juninho.


Albert Emon répond aux questions des forumistes d'OM.net Ben, Orange, Ptidiablo31 et Marco34.

Visionnez ses réponses en vidéo ci-dessous.
L'Oeil du Coach est à suivre sur OMtv ce mardi à 19h05 et 21h05.

http://www.om.net/fr/Saison/101002/Infos/30589/_Video_Albert_Emon_vous_repond

OM.net

Emon évoque l'apport de Cissé


Le coach marseillais a défendu son attaquant vedette en conférence de presse. Si le rendement de Djibril Cissé n'est pas celui attendu, Albert Emon veut relativiser et surtout démontrer que l'Arlésien, rien que par sa présence, est important dans le système mis en place : "Si la première mi-temps du match de samedi dernier a été de qualité au niveau du mouvement de jeu, c’est que Djibril amène beaucoup de mouvement. Il a en permanence deux joueurs sur lui. Cela libère ses partenaires, Samir, Mamadou, Mathieu également."

L'entraîneur olympien insiste sur ce rôle ingrat de l'ancien auxerrois : "Il est très important pour nous d’avoir un point fixe devant qui neutralise deux joueurs. De surcroît, ses appels de balles sont intelligents. Mamadou a pu en profiter face à Nice..."

lephocéen.fr

Le jeu

Hier j’ai souffert, au niveau de la défaite, mais plus particulièrement au niveau du jeu. J’ai vu onze marseillais sans sourire, sans joie, sans plaisir, sans rien sur le terrain. Le football ce n’est pas ça. On peut perdre comme à Bordeaux où on perd mais en jouant. On donne à l’adversaire, mais on se créé des choses. Etre joueur ou entraîneur, c’est du plaisir que l’on vit. Hier ce n’était pas du plaisir, mais de la frustration totale. Mais il est possible aussi que notre équipe ne fasse peur à personne. Ca c’est une évidence. A partir du moment où une formation comme la nôtre ne fait pas peur, tout le monde pense qu’il peut gagner contre nous, et c’est vrai. On aurait pu faire quelque chose si l’équipe en face avait lâché et si nous avions eu un bon moment en première mi-temps. Mais nous n’en avons pas eu. On n’a jamais eu de périodes de 5 voire 7 minutes, avec des corners à répétition, des frappes. On a simplement eu 2 ou 3 possibilités, mais ce n’est pas suffisant. Pas suffisant pour inquiéter cette équipe, pour la faire douter. Et donc c’est nous qui doutions plus que Lorient.

La tactique

Cette saison, au niveau des compositions d’équipe à l’extérieur, nous avons presque tout essayé. De temps en temps ça a marché, d’autres non. Par exemple on va à Toulouse avec, je le pensais, une équipe bien équilibrée. Finalement on prend 3 buts et nous ne tirons pas une fois. En coupe de la Ligue contre Saint Etienne, avec 3 attaquants et 3 milieux à vocation défensive, on pensait que l’équipe était en sécurité derrière : on prend 4 buts. Et à Bordeaux, on joue avec 6 attaquants, mais nous n’avons pas gagné quand même. Donc cela bascule toujours du mauvais côté. Moi je me reproche toujours tout dans les défaites. Je dis que les victoires appartiennent aux joueurs et que les défaites appartiennent à l’entraîneur. Les joueurs ont une carrière faire. Moi je mets en place une composition d’équipe, il est possible que je me sois trompé hier soir. A partir de là peut-être que l’équilibre n’était pas parfait. Lorsque je parle d’équilibre je veux parler de l’équilibre dans le jeu, au niveau des passes et du fil conducteur. J’ai vu des joueurs très en dessous de leurs moyens hier, donc le fil conducteur ne peut pas fonctionner. On fait donc des changements, on essaie de modifier la composition, mais ce n’est pas suffisant.

La fatigue

Les matches internationaux n’ont pas joué dans la récupération. A un moment donné il ne faut plus parler comme ça. Regardez par exemple Lorik (Cana). Il peut être le joueur le plus fatigué de tous, parce qu’il a joué très tard en Bulgarie, parce qu’il a eu des avions qui n’ont pas pu lui permettre de faire un décrassage, ni de se faire soigner car il avait mal au pied. Depuis mercredi soir il n’a plus couru, il a marché hier matin, et on voit simplement l’état d’esprit qu’il a. Que l’on fasse des erreurs, ou que la concentration technique ne soit pas assez importante, je suis d’accord. Mais il faut arrêter de mettre les excuses sur le dos de la fatigue, ou sur ci ou sur ça. C’est peut être un manque de rythme pour certains. César a joué deux matches et s’est entraîné avec son équipe nationale. Je suis allé en Slovénie pour voir justement où il en était au niveau physique et mental. Il était très bien. Peut être qu’il était certainement fatigué hier soir, il n’a pas évolué à son niveau. Renato (Civelli) était très nerveux. On ne va pas chercher midi à quatorze heures. Nous n’avons simplement pas été bons du tout.

La combativité

Les joueurs, je ne les attaque pas. Parce que ce sont eux qui vont jouer dimanche, ce sont eux qui vont jouer la demi-finale de la coupe de France, ce n’est pas moi. Vous pouvez me taper dessus, je peux encaisser, mais on ne touche pas aux joueurs. Ils sont passés à travers hier, je le reconnais. Peut-être que nous sommes tous passés à travers. Donc, on laisse les joueurs tranquilles. Ils ont encore un mois et demi de championnat à faire. Nous avons déjà fait 42 matches, des bons et des mauvais. On sait aussi que l’on est une équipe très irrégulière au niveau des résultats. Nous en sommes persuadés maintenant. A nous, le staff, de trouver la bonne formule pour les 8 dernières rencontres et les matches de coupe. Les joueurs savent ce que je pense, je leur ai dit. Mais cela reste entre nous.

L’absence de certains joueurs cadres

C’est vrai qu’il nous manquait Habib Beye et Jérôme Rodriguez, mais surtout Franck Ribery. Il nous manque beaucoup en ce moment, on ne le souligne pas assez, mais c’est très important. Ce n’est pas que j’enlève de la qualité aux autres, ni leur aspect joueur. On sait qu’un effectif c’est très important, et c’est vrai que défensivement actuellement, nous connaissons certaines difficultés. Nous avons gagné avec Renato Civelli. Nous avons gagné avec Bostjan Cesar. Et nous avons aussi gagné des matches avec les deux.

Le mental

Sur un match comme celui là, ce n’est qu’un problème mental. Car certes on peut penser que c’est une rencontre très difficile à disputer. C’est une équipe de valeur, elle a battu des formations à l’extérieur, elle a fait de bons résultats à domicile. C’est une équipe qui se cherchait aussi car elle n’avait pas marqué depuis 6 matches. Et on est rentré dans ce match en leur donnant la possibilité d’avoir une occasion au bout de 10 secondes de jeu. Avec toutes les possibilités que l’on a mises avant la rencontre de dire : «attention dès le coup de sifflet de l’arbitre, on essaie d’être agressif sur le porteur du ballon, de mettre la balle dans leur moitié de terrain, on essaie de ne pas les laisser communiquer entre eux, etc…», on s’est aperçu qu’au bout de 10 secondes on a eu une action contre nous. Cela ne détermine pas le match, mais cela signifie beaucoup de choses. Cela veut dire que d’entrée de jeu, nous n’avons pas été mentalement prêts pour subir un match de ce niveau là. On ne s’est pas procuré une action valable en première mi-temps. Nous n’avons pas débordé une seule fois. Donc on ne peut pas prétendre à beaucoup de choses.

Les 20 dernières minutes

Le déclic des 20 dernières minutes à été le score : 2-0 pour l’équipe adverse. Elle recule, elle nous a laissé les trois quarts du terrain. Ils étaient 8 ou 9 dans leurs 18 mètres. Cela nous a donné la possibilité de tourner autour, d’avoir des centres. Autrement cela aurait été plus difficile. On y a cru car nous avons eu des possibilités. Mais là encore il manquait cette agressivité, de pouvoir mettre la tête quand il faut. Lorsque je vois celle de Saïfi à la télé on sent que c’est un joueur hargneux qui veut la mettre au fond des filets.

La fin de saison

On va essayer de gagner les 8 derniers matches. Nous sommes presque obligés. On ne peut plus calculer et il n’y a plus rien à faire si ce n’est de gagner des matches. C’est rageant de le dire, mais ça l’est depuis un certain temps. Quand on voit, par exemple, que l’on perd six points contre Lorient, quatre points contre Lens qui est largement devant nous, que l’on perd à Bordeaux avec les occasions que l’on a, que l’on perd au Mans avec un but refusé, c’est parce que nous ne sommes pas assez compétiteurs et compétitifs. Nous ne sommes pas assez méritants pour avoir 65 points actuellement. Il faut fournir plus. C’est une vérité.

[Vidéo] Albert Emon vous répond



Albert Emon répond à des questions des internautes d'OM.net sur Ronald Zubar arrière droit, le capitanat de Lorik Cana et Samir Nasri chez les Bleus.


Lors de l'émission d'OMtv L'Oeil du Coach, Albert Emon a répondu à des questions des internautes du forum d'OM.net Torpedo13, Cris4 et Finntroll. Retrouvez ses réponses en vidéo ci-dessous.

http://www.om.net/fr/Saison/101002/Infos/30837/_Video_Albert_Emon_vous_repond

OM.net

Lorient

Il y a eu des moments faibles, des moments forts et des moments très difficiles. Les joueurs les vivent profondément, passionnément et parfois ils les vivent mal car ils savent quand ils ne sont pas bons ou qu’ils sont passés à travers. Personnellement, je me remets en question en permanence à tous les niveaux, au niveau des entraînements, des discussions individuelles et collectives ou dans mes choix dans la composition d’équipe. Chacun a des responsabilités. La presse m’a critiqué, elle a également critiqué les joueurs mais je pense que c’est tout à fait normal. Je pense qu’après Lorient on ne peut pas nous épargner.

Il nous reste huit matches et je touche du bois, deux rencontres de coupe de France. Les joueurs ont besoin de confiance, ils doivent être en forme physiquement, ils ont besoin d’avoir un schéma tactique simple et efficace pour gagner des matches. On fera le bilan après, en fin de saison. L’objectif de début de saison est élevé. A huit journées de la fin, on se dit encore « pourquoi pas ? ». Il faut y croire. La presse n’y croit plus mais nous y croyons encore.

Le second but

C’est dramatique que cela puisse arriver. On met un joueur au premier poteau pour couper la trajectoire courte. Ce ballon n’aurait pas dû passer, un joueur aurait dû couvrir Le Pen. A 1-0, on avait de la hargne et de la combativité mais à 2-0, c’est plus difficile. Pourtant, on a poursuivi notre effort.

Les 20 dernières minutes

En première période, on n’a pas produit de jeu, on ne les a pas mis en difficulté et Lorient a beaucoup reculé en seconde période, ce qui nous a permis d’avoir des occasions. Il faut ensuite avoir cette hargne et cette volonté pour égaliser.

La défense centrale

Renato Civelli n’était pas dans un grand soir. Il a fait un bon match contre Nice et contre Lyon. Par contre, on n’a pas été assez en sécurité à ce niveau. Avec Bostjan Cesar, ils ne parlent pas la même langue mais ils se connaissent suffisamment pour faire de bons matches mais pas ce soir-là.

Le couloir droit

Ronals Zubar a les capacités de vitesse et d’adaptation. Il est polyvalent, il peut jouer au milieu, derrière ou arrière droit même se ce n’est pas sa meilleure place. Mais actuellement, c’est le seul, avec Hassoun Camara pour qui ce serait son premier match en L1, à pouvoir évoluer à ce poste. De son côté Garry Bocaly souffre d’une pubalgie. Il a recommencé à courir mais c’est trop tôt.

Samir Nasri

Contre Lorient, il n’avait peut-être pas les jambes et la fraîcheur nécessaires pour animer le jeu et accélérer. Il frappe au but mais il va falloir qu’il insiste encore plus.
C’est un vrai milieu de terrain créatif mais il doit avoir le jeu devant lui. Il lui faut des joueurs sur le côté qui font des appels ou même derrière lui car il a la qualité pour mettre les ballons où il faut.

La course à l’Europe

Nous devons être performants mais il faut aussi que nos adversaires, Bordeaux, Lille ou Sochaux perdent des matches. Ce sera très compliqué. Il faut avoir le mental de Paris en entrant sur le terrain du second. Paris s’est révolté et s’est imposé à Lens.

Lille, prochain adversaire

Ce sera un match très engagé. Il va falloir répondre présent physiquement et mentalement. Habib Beye sera absent, il doit se soigner. On a de petits bobos mais qui seront rétablis d’ici dimanche.
Mathieu Bodmer arrive à maturité. Il a plusieurs saisons de L1 avec Lille et de nombreux matches de coupe d’Europe. Il apporte de la création au niveau du jeu lillois. Il a beaucoup de cordes à son arc puisqu’il a déjà évolué à plusieurs postes.
On connaît les autres bons joueurs de Lille, c’est Keita, Odemwingie, Bastos, Fauvergue… Il y en a beaucoup.
Si on gagne, on passe devant Lille. Ce sera déjà un adversaire de plus derrière nous. A nous de ne pas nous faire rattraper et ensuite on verra où on en sera. Ce match va conditionner la fin du championnat. Il faut penser à Lille mais surtout à nous.

Le message aux supporters

Il y a eu du chaud et du froid. L’OM mérite d’être mieux classé, de faire de meilleurs résultats et également de faire des matches de haut niveau au niveau de l’engagement. On va peut-être vivre des jours meilleurs et faisons plaisir à nos supporters car ils le méritent.

Les vérités d'Albert Emon



C'est un Albert Emon encore très marqué par la finale perdue en coupe qui s'est livré au jeu de l'interview. Le coach phocéen ne se cache pas et confie sa peine mais aussi son profond espoir de finir la saison 2e de L1...


Albert, Pape Diouf et José Anigo étaient présents à vos côtés lors de l’entraînement mardi, c’est important pour les joueurs ?
A.E. : "Bien sûr que c’est important. Ça laisse à penser qu’il y a une grande solidarité dans ce club. On a essayé de regarder ce qui est positif. Et la chose la plus positive c’est qu’on est 2e au classement. On a deux matchs pour y rester."

Vous avez déjà oublié la finale perdue ?
A.E. : (Longue inspiration) "Moi personnellement je ne l’oublierai jamais. Jamais dans ma vie, que ce soit sportive, même ma vie normale. Mais il y a toujours un jour qui se lève. Le plus important c’est le championnat. Dans tous les grands clubs européens, la seule chose qu’ils regardent à la fin de l’année c’est le classement au niveau du championnat."

Vous en voulez à quelqu’un, à quelque chose ?
A.E. : "Si je peux en vouloir à quelqu’un, c’est certainement à moi-même. Parce qu’on peut toujours faire des choses au moment où il faut… C’est pour ça que je vous dis que ça restera gravé à jamais dans ma mémoire."

Qu’est-ce que vous regrettez ?
A.E. : "Non mais je ne vais pas prendre un bâton et me frapper pendant une demi-heure (sic), ça, ça n’a rien à voir. Le football c’est comme ça. C’est des fois beau, c’est des fois cruel. Moi je remercie le bon Dieu tous les jours d’être un professionnel dans ce métier là. Mais de temps en temps il y a des grands coups de bâton qui vous tombent sur la tête, et bien moi j’en ai pris un bon…"

Comment sont les joueurs : déçus, abattus ou encore plus ?
A.E. : "Ils ont certainement essayé de faire le maximum samedi. Après, la déception de la défaite elle s’évacue assez vite parce qu’ils savent aussi qu’ils ont le temps de vivre encore de grands moments. Peut être que nous (NDLR : Les entraîneurs en général), on n’a moins le temps."

Vous pensez qu’ils ont retrouvé le moral nécessaire pour…
A.E. : (Il coupe et hausse le ton) "Il y a une chose qui est certaine, c’est qu’ils ne doivent pas avoir besoin de motivation pour essayer de finir 2e d’un championnat aussi serré et aussi bizarre. La motivation doit être naturelle, normale et à 1000% !"

Oui mais le moral est cassé…
A.E. : (Il coupe encore) "Non il n’y a pas de moral cassé ! On est 2e du championnat et on va tout faire pour finir à cette place."

Ils ne sont pas abattus vos joueurs ?
A.E. : "Ils n’ont pas le droit. C’est tout."

Votre travail pour les jours qui viennent c'est de dédramatiser ?
A.E. : "Non ! Le travail qu’on a faire c’est quoi ? C’est de les entretenir physiquement, de les mettre dans les meilleures conditions possibles, après la motivation vient toute seule. C’est comme un titre de finir 2e !"

Vous avez plus de certitudes aujourd’hui que vous en aviez avant la finale ?
A.E. : "On verra bien… Moi je suis optimiste de nature. La finale c’est un bilan sur un match. Le championnat c’est sur l’année. C’est être compétitif sur la durée, d’avoir des hauts et des bas mais se relever tout le temps. Ça n’a rien à voir. C’est vraiment la vie d’un groupe le championnat."

Vous aimeriez qu’on arrête de vous parlez de cette finale, qu’on tire un trait sur ce qui s’est passé ?
A.E. : "Écoutez, qu’on en parle ou pas, la vie continue. Il va falloir jouer des matchs importants comme samedi soir à St Etienne puis contre Sedan. A nous d’être là, d’être motivés. Et je vous dis : Il n’y a plus de mot à avoir, il n’y a plus de phrase clé, on détient certaines choses… Maintenant il ne faut rien lâcher."

C’est un match piège St Etienne…
A.E. : (Il coupe) "Écoutez, nous, sur les 38 matchs de championnat on aura fait 38 finales. Plus les matchs de coupe où on a fait que des finales. Plus les matchs de coupe d’Europe où on a fait que des finales. L’Olympique de Marseille c’est ça. Alors ce n’est pas une question de match piège ou pas, on va à St Etienne, ils veulent absolument nous battre. On est allé à Lorient, ils voulaient absolument nous battre… C’est comme ça, il faut s’y faire."

Il se murmure que St Etienne n’alignera pas tous ses titulaires, vous y croyez ?
A.E. : "Mais ce n’est pas grave ! Quand on est allé en coupe de la Ligue les titulaires ils étaient sur le banc… et on a pris 4 buts (NDLR : Défaite 4-1 en 16e de finale) ! Alors il faut faire autre chose que ce qu’on a fait en coupe de la Ligue."

Vous avez l’air ne pas l’avoir digéré en tous cas non ?
A.E. : "Vous savez il y a des fois des plats qui sont durs à digérer… Mais comme je l’ai déjà dit, nous, on n’est pas joueur, ce n’est pas pareil. Moi je ne peux pas enlever toute la déception des gens qui ont quitté le stade, des gens que je connais, des gens que je rencontre dans la rue, etc. Il faut faire en sorte que..."

Si vous finissez 2e vous pourrez oublier ?
A.E. : "Je vous dis non… Je suis Marseillais, cela fait presque 19 ans que je vis dans ce club par épisodes, et je sais ce que cela représente pour tout le monde. Un joueur lui doit très vite pouvoir oublier. C’est son métier. Il est obligé d’évacuer l’échec en permanence pour être toujours en situation lors des matchs. Un attaquant s’il rate le but vide ne va pas dire qu’il arrête sa carrière. Non. Il aura un autre ballon et il faudra qu’il le mette au fond. Tant il va encore le manquer mais il va falloir qu’il mette le 3e au fond ! Ça c’est une vérité pour un joueur ! L’échec il doit l’éliminer immédiatement que ce soit pendant ou après le match. Il se doit se remettre en question seconde par seconde. C’est ça un joueur de football."

lephocéen.fr

On a l’impression que, même dans les moments difficiles, vous n’avez jamais douté de votre groupe ou de vous-même. Est-ce que c’était une façade ou est-ce que vous avez toujours eu confiance en cette équipe ?
Heureusement que l’on est bien entouré. Les joueurs, chaque fois qu’il y avait un semblant de laisser aller, venaient aux entraînements avec de la joie et du plaisir. Cela me redonnait du courage. On n’a jamais failli complètement, on a toujours su redresser la tête quand il le fallait.

L’OM a toujours cru en son potentiel…
Dans l’année on a toujours été proche de la deuxième ou de la troisième place. Puis on retombait un petit peu. Mais on a toujours pensé que l’on avait le potentiel, le jeu et les joueurs pour ça et qu’à un moment donné cela allait payer. On n’a pas toujours eu de la chance, mais on a cru en notre potentiel, dans le jeu individuel et collectif. Après, il y a eu ce malheureux match pour la coupe de France, qui a été dramatique pour les Marseillais, parce que cela aurait amené un trophée à l’OM. Je pense que cette deuxième place est tellement importante pour le club et pour la suite des évènements que l’on va essayer d’oublier cette déception et penser que ce championnat reste une bonne saison.

Le match à Lyon a-t-il été le plus pénible ? La presse annonçait votre départ en cas de mauvais résultat...
Quand je vois tout ce qui se passe en cette fin de saison, où de nombreux entraîneurs veulent changer de club, je trouve que cela permet aux présidents de penser qu’un entraîneur n’est pas important puisque eux-mêmes se déchargent de leurs possibilités de rester dans un club où ils sont bien, en fonction des ambitions. Cela donne un pouvoir aux dirigeants pour changer d’entraîneurs quand ils veulent. Le grand mérite de Pape (Diouf) et José (Anigo), c’est d’avoir fait confiance à des gens qui ont travaillé pour le club. On leur a rendu cette confiance avec cette deuxième place.

Comment expliquez-vous le fait que l’OM ait réussi à gagner contre les « grosses écuries » à l’extérieur cette saison, notamment au Parc des Princes face au PSG (1-3) ?
L’équipe avait une année de plus, par rapport à la saison passée où cela nous faisait défaut. Je pense qu’on a pris des options pour gagner tout le temps. On n’a pas toujours réussi ce que l’on voulait faire à l’extérieur. Mais on l’a fait à domicile, grâce au public notamment.

Marseille termine meilleure équipe de Ligue 1 à domicile. Est-ce la clef de la réussite de l’OM cette saison ?
On se doit, vis-à-vis de notre public, d’être performant à domicile. Même si on est malmené, on doit se révolter pour renverser la vapeur. On a toujours eu le même jeu que ce soit à l’extérieur ou à domicile, même si c’était plus facile de matérialiser nos ambitions au Vélodrome. On s’est toujours crée pas mal d’occasions et on a marqué beaucoup de buts. A l’extérieur, on aurait pu mieux faire.


Les supporters m’ont donné un peu de baume au cœur en me disant « ce n’est pas grave, la Ligue des Champions est là, on efface pas mal de choses »

Comment avez-vous vécu ce match à St Etienne ? Y a-t-il eu une émotion particulière ?
Oui, certainement. Pour nous, on pensait qu’un point c’était bien car il nous restait un match à domicile. Les trois points c’était mieux car on pensait qu’une des deux équipes pouvait faire un faux pas. Finalement, on est allé chercher cette victoire avec beaucoup de volonté et de qualité dans le jeu. Ce qu’on ressent sur le banc, c’est ce qu’on ressent toute l’année. Durant toute la saison, le cœur a été à fond pour ce club et cette équipe.



A la fin de la rencontre à Geoffroy Guichard, qu’est-ce que vous avez ressenti lorsque vous avez été acclamé par les supporters ?
Beaucoup d’émotions, par rapport à cette finale perdue, où j’assume toutes mes responsabilités sur ce match-là. On ne peut pas dire qu’ils vont l’oublier de suite, mais ils m’ont donné un peu de baume au cœur en me disant « ce n’est pas grave, la Ligue des Champions est là, on efface pas mal de choses ».

Qu’a apporté l’arrivée de Djibril Cissé ?
Djibril a apporté sa personnalité. Julien (Rodriguez) a apporté aussi, au niveau d’une certaine sérénité défensive. Tout le monde a eu, à un moment donné, un mot pour permettre aux autres de ne pas baisser la tête. La gestion des joueurs a été bonne. Quand Djibril a connu des moments difficiles, il fallait le relancer, le remettre sur le devant de la scène car c’est un joueur talentueux. Quand on l’a sorti pour qu’il récupère un peu, je pense qu’il l’a très bien compris.


Je souhaite qu'il y ait toujours ce professionnalisme qui fait que moi j’avance avec eux et qu’eux avancent avec moi


Quel est votre avis sur les deux premières recrues de l’OM, Vincent Gragnic et Jacques Faty ?
Il faut un effectif important pour l’OM. L’année prochaine, il y aura des compétitions encore plus importantes que cette année. Il faut minimum deux joueurs à chaque poste. Ce sera difficile pour certains, car il y en a qui ne joueront pas, mais cela fait partie de leur métier. Il faut des joueurs qui connaissent le football français car ce serait dommage qu’il y ait un temps d’adaptation. Les joueurs qui évoluent en France sont conscients de la difficulté de notre championnat.

Les supporters de l’OM espèrent déjà titiller Lyon la saison prochaine. Que pouvez-vous leur dire là-dessus ?
On peut toujours imaginer faire mieux que ce qu’on a fait cette année. Mais on ne peut pas le prévoir. Il faudra gommer le manque de maturité qu’on a eu par moment et à partir de là on sera encore meilleur. Mais peut être que Lyon le sera aussi.

Est-ce que l’OM gardera cet esprit offensif la saison prochaine, que ce soit en championnat ou en Ligue des Champions ?
On est obligé. Pour être en tête, il faut marquer beaucoup de buts et en prendre peu. C’est cet équilibre là qu’il faut trouver.

Que pouvons-nous vous souhaiter pour l’année prochaine ?
Le football est un métier extraordinaire. Cette année a été une saison forte en émotion et la seule chose que je souhaite c’est qu’il y ait toujours cette entente cordiale avec les joueurs. Pas de l’amitié, ni de la camaraderie, mais du professionnalisme qui fait que moi j’avance avec eux et qu’eux avancent avec moi.

OM.net

L1 / MARSEILLE :



Questions pour un vice-champion


Albert Emon a prouvé cette saison qu’il pouvait mener Marseille à des objectifs élevés. Mais il a aussi montré certaines limites qui pourraient s’avérer rédhibitoires la saison prochaine.



A-t-il rempli son contrat ? Oui
En permettant à son équipe de terminer deuxième du championnat, Albert Emon a gravi quelques échelons dans le monde des entraîneurs. En début de saison, les dirigeants de l’OM avaient clairement laissé entendre que l’objectif principal du club était de terminer à l’une des trois premières places. Le fait d’avoir accroché un accessit direct pour la prestigieuse épreuve continentale prouve donc que l’entraîneur a très bien fait son boulot. Mais deux tâches sont aujourd’hui mises en avant par les détracteurs du coach de l’OM : la première renvoie aux douze rencontres perdues par les Marseillais cette saison en championnat. Les mauvaises langues affirment que si l’OM a fini deuxième, il le doit avant tout aux défaillances de Lens et Bordeaux. Comment leur donner tort ? La deuxième, c’est la défaite en finale de la Coupe de France contre Sochaux. Immédiatement après la rencontre au Stade de France, certains dirigeants marseillais, ou plus exactement des proches de l’état-major, montraient du doigt le coaching d’Emon. Mais même si ces regrets sont justifiés, personne - et surtout pas les dirigeants marseillais - ne peut critiquer les choix d’Albert Emon sur l’ensemble des matchs de championnat puisque l’OM a terminé dauphin de l’OL et atteint le contrat initialement prévu. Comme le souligne Pape Diouf, la Coupe de France n’était que la cerise sur le gâteau… Ajoutons que les joueurs d’Albert Emon n’ont pas laissé échapper le plat de résistance qui, dans un repas, demeure le meilleur.

A-t-il su gérer les stars ? Oui
Bien que les dirigeants marseillais aient affirmé en début de saison qu’Albert Emon n’était pas un choix par défaut, beaucoup en ont douté. On voyait mal en effet un club comme l’OM, qui affichait clairement l’objectif de terminer sur le podium, donner les clés de l’équipe à un entraîneur sans palmarès ni expérience réelle du haut niveau. Bien entendu, Albert Emon pouvait se targuer de connaître mieux que quiconque l’OM et Marseille. Lui qui trempe dans la marmite marseillaise depuis son plus jeune âge expliquait à qui voulait l’entendre qu’il était parfaitement capable de prendre en main les destinées de l’équipe. Il rappelait aussi qu’il avait été l’assistant de l’entraîneur en titre, Jean Fernandez, et d’autres techniciens lors de la décennie précédente. Après avoir contacté plusieurs entraîneurs qui ont refusé le poste, Pape Diouf et José Anigo ont donné sa chance à Emon, qui ne l’a pas laissé passer. Si sa connaissance du terrain en faisait l’homme idoine, les interrogations portaient sur la capacité d’Emon à gérer des joueurs de renom comme Ribéry, Lamouchi (très présent avant son départ à l’automne), Beye, Niang, Cana puis plus tard Cissé et Rodriguez. Tous semblaient avoir plus d’expérience de la L1 que leur coach. Mais sans jamais trembler, Emon a su s’imposer auprès de tous ses joueurs. Avec fermeté et doigté, le coach de l’OM a su gagner la confiance de tous et tirer la quintessence de son groupe.

Son inexpérience du très haut niveau est-elle un frein ? Non
Albert Emon a franchi un palier dans le football national mais pourra-t-il poursuivre sa progression au niveau européen ? Il est difficile de répondre oui ou non mais la réponse qui s’adapte le mieux à cette question concernant le coach de l’OM est « pourquoi pas ». Emon a su parfaitement analyser le jeu de tous ses adversaires du championnat de France. Il en donnait souvent des détails surprenants lors des conférences de presse d’avant-match. Pour parvenir à ses fins, Emon a toujours reconnu s’appuyer sur la vidéo. Ce secteur, comme dans tous les grands clubs de la L1, est confié à des spécialistes qui décortiquent chaque match des adversaires potentiels. Au-delà du jeu des équipes, du placement sur les coups de pied arrêtés, des points forts et des points faibles des gardiens de but, c’est le comportement psychologique de tous les joueurs qui est passé au peigne fin par ces « scientifiques de la vidéo », qui proposent des ralentis sans fin à l’entraîneur et à tous les joueurs de l’équipe qui désirent mieux connaître le jeu de leur adversaire direct. Ce qui est fait dans le championnat de France peut certainement être réalisé en Ligue des Champions…

Les supporters ont-ils confiance en lui ? Oui
Quelles que soient les critiques essuyées par Albert Emon auprès de « spécialistes », une chose est certaine : l’entraîneur de l’OM jouit d’une cote de popularité sans faille auprès des supporters. Rares sont ceux qui souhaitent voir Albert Emon passer la main. Les plus critiques osent à peine se demander si l’actuel entraîneur de l’OM pourra supporter la pression…

Aura-t-il réellement les pleins pouvoirs sur le terrain ? Oui et Non
On sait que l’équipe devra immanquablement être renforcée. Pape Diouf explique vouloir doubler tous les postes, ce qui va obliger l’entraîneur à effectuer des choix chaque semaine. Bien qu’il ait toujours dit vouloir faire jouer les meilleurs, il semble qu’Albert Emon se soit parfois laissé influencer dans ses choix au cours de la saison. On prendra pour exemple les cas d’Olembé ou de Cantareil, et surtout l’exclusion de Maoulida lors des derniers matchs. Sur ce point bien précis, nombreux sont ceux qui doutent que le technicien ait été le seul décideur de cette mise à l’écart. Qu’en sera-t-il lorsqu’Albert Emon devra trancher pour composer son équipe ?

L’OM lui cherche-t-il un successeur ? Oui
Il est impossible de savoir si l’OM cherche un remplaçant à Albert Emon. Officiellement, c’est non. Pape Diouf l’a confirmé en s’empressant de préciser qu’il n’était pas en mesure de dire si Albert terminerait la saison prochaine au poste d’entraîneur de l’OM. L’an dernier, après le départ de Jean Fernandez, l’OM avait contacté plusieurs entraîneurs de renom. Didier Deschamps et Jean Tigana étaient sur la liste. Les deux ont refusé parce qu’ils estimaient ne pas pouvoir diriger l’OM s’ils n’avaient pas les pleins pouvoirs au club. Aujourd’hui, ces deux coachs se retrouvent sur le marché. Deschamps et Tigana n’ont jamais caché l’intérêt qu’ils portaient à l’OM. Pape Diouf a rejeté leurs offres la saison dernière mais cette année, c’est Robert Louis-Dreyfus lui-même qui pourrait prendre en main les destinées sportives du club. Non pas que des prérogatives de Pape Diouf seraient rognées mais le financier voudrait profiter de la C1 pour donner un nouvel essor à ses affaires européennes et ne serait peut-être pas contre le fait de donner de nouveaux pouvoirs à un entraîneur de renom. Si ce dernier acceptait de venir travailler à Marseille !

De notre correspondant à Marseille, Christian RODAT (But! Marseille)

foot365

Albert Emon : "Je serai plus exigeant"


L'entraîneur de l'OM a reçu "La Provence" et livre le premier message de la saison



"Dans l'état d'esprit, j'attends de la concentration dès le premier jour".


Albert Emon est arrivé à couper une dizaine de jours, pour s'aérer, se ressourcer en famille. Rentré le vendredi 15, il était dès le lendemain matin à La Commanderie pour affiner le programme de la préparation "travailler avec José sur le recrutement, mettre une dernière touche à la préparation d'avant-saison." Revêtu d'un tee-shirt noir, d'un jean, les lunettes en bandoulière, l'entraîneur olympien a reçu "La Provence" dans son bureau pour évoquer les grandes lignes de la saison à venir.


La saison dernière n'a pas été de tout repos pour vous. L'avez-vous évacuée ?
Je suis arrivé à m'échapper au niveau de l'esprit pendant quelques jours, mais je n'ai pas quitté le contenu de notre saison. Allongé sur la plage, même en semi-sommeil, les flashes vous rattrapent.

Et ils vous disent quoi ?
On pense au positif, on revit le négatif. Il y a une remise en cause permanente. Je n'arrive pas à savoir comment est perçu notre parcours. Quand l'objectif de départ est la Ligue des champions, quand cet objectif est atteint, je me dis que du bon travail a été accompli.

Quelle sera la ligne directrice fixée à l'équipe ?
Dans l'état d'esprit, j'attends de la concentration dès le premier jour. Une saison c'est dix mois de compétition, pas seulement les deux derniers pour se qualifier en Ligue des champions. J'ai perçu trop d'errance, de moments où nous étions moins compétiteurs, où nous étions plongés dans une facilité non autorisée dans le football. Notre parcours a été en dents de scie, donc fragilisé. Cela implique une remise en cause de tout le monde. J'attends une gestion des rencontres plus affirmée, plus conquérante. Les joueurs devront s'investir encore plus.

Votre discours sera-t-il plus musclé, plus exigeant ?
L'exigence a toujours été là. Il en faudra certainement plus. Si on veut taquiner une formation comme Lyon, aucun relâchement ne sera autorisé. Je parle pour les 25 joueurs, pas seulement pour les onze du départ. Chacun sera amené à disputer des matches très importants pour l'OM. Chacun doit être prêt à tout moment.

On vous imagine mal changer de philosophie de jeu. Le recrutement est-il fait dans cet état d'esprit ?
Oui. La possibilité d'avoir une équipe offensive implique une réflexion globale. Si nous jouons avec trois attaquants et un milieu à vocation offensive, celui-ci devra aussi s'impliquer dans les fonctions défensives. Un garçon comme Samir Nasri a progressé régulièrement pour être excellent sur ce point précis en fin de saison.
Quels sont les secteurs où vous souhaitez voir l'équipe progresser ?
Nous avons eu la possibilité de tuer beaucoup de matches sans y parvenir. On doit avoir un mental guerrier, conquérant, agressif devant le but adverse.

Un exemple précis ?
La référence est la rencontre à Bordeaux. Quand on perd un tel rendez-vous, on ne peut pas imaginer ennuyer une équipe comme Lyon. Elle, elle aurait plié cette histoire.

Un but ne s'inscrit pas forcément devant la cage.
C'est vrai. Nous devons nous améliorer sur les prises d'initiatives en dehors de la surface. Cela a été le cas en fin de saison, mais pas suffisamment sur le long terme.

Avec la Ligue des champions, la saison s'annonce plus stressante. Non. Cette Ligue des champions doit permettre à tout l'effectif de progresser. Et cette progression doit être palpable sur le championnat.

Savez-vous que les derniers entraîneurs ayant conduit l'OM en Ligue des champions n'ont pas passé l'hiver…
(Il coupe…) J'y pensais ce matin dans la voiture. Ehbien, je vais me couvrir (il rigole). Je vais surtout essayer de bien travailler. Si la communication avec les joueurs passe aussi bien que ces derniers mois…

La communication passait déjà avant que vous soyez numéro un…
Oui, mais être adjoint laisse place à un côté paisible. Cet aspect disparaît à l'heure de la nomination. Je suis un garçon gentil, mais je suis d'abord un homme honnête. Je ne me suis jamais permis de dire à un joueur ce que je n'aurais pas admis qu'un entraîneur me balance.

C'est-à-dire ?
Tu es le meilleur, le plus fort, mais tu ne joues pas pour des raisons tactiques. Si, tactiquement, tu es le plus fort, tu es sur le terrain. Si tu es le plus fort, mais que tu as une lacune tactique, celle-ci empêchera l'équipe de progresser ou d'évoluer dans le sens voulu J'applique ce principe.

La Provence

Albert Emon confirme Carrasso
Le 31/07/2007 à 15:33

Le coach de l'OM a tenu à être très clair ce mardi en conférence de presse vis-à-vis de la concurrence entre les deux gardiens Cédric Carrasso et Steve Mandanda.

Pour lui, Carrasso "débutera le championnat" en tant titulaire, et il rajoute : "Je n’ai jamais parlé de numéro 1 et de numéro 1 bis. Cédric est pour l'instant le titulaire, il n’y a aucun problème là-dessus. Il est prêt dans sa tête pour jouer. Après on verra... comme pour tous les joueurs" a déclaré Emon.

www.lephoceen.fr

[Vidéo] Albert Emon vous répond



Le coach olympien a répondu aux questions des internautes d'OM.net lors de l'émission d'OMtv, l'Oeil du Coach. Voici ses réponses en vidéo.

Bolo Zenden , le rugby ou Fabrice Fiorèse, Albert Emon a répondu GG41, Futebol45, Yannickdu64 et Tonio1982 aux questions des forumistes lors de l'Oeil du Coach. Ses réponses en vidéo ci-dessous.

http://www.om.net/fr/Saison/101002/Infos/32303/_Video_Albert_Emon_vous_repond

Selon l'équipe papier du jour, il sera viré après Besiktas et remplaé temporairement (espérons) par un ticket Anigo () et Flos.

Espérons que Deschamp vienne vite....

avec des annonces comme ca, ca doit le motivé a bien préparé son groupe

http://lequipe.fr/Football/breves2007/20070924_092906Dev.html

Bye bye Emon ?