le dopage dans le monde du football

Cana voulait mener la révolte

Dans un dossier consacré mardi à la réticence des capitaines de L1 et L2 à se plier aux contraintes de l'AMA (Agence mondiale antidopage), le porteur du brassard marseillais, Lorik Cana, dit qu'il avait envisagé, à un moment, de prendre la tête d'un mouvement de révolte. «J'avais décidé de contacter tous les capitaines de L1. On doit se mettre d'accord et refuser cette mesure», dit l'Albanais. Mais la façon dont son témoignage est rédigé semble indiquer qu'il y a renoncé.


Pourtant, il aurait quelques alliés. Parmi tous les capitaines interrogés par France Football, la grande majorité est au mieux sceptique sur le dispositif, au pire farouchement opposé. C'est le cas de quelques poids lourds. «C'est ridicule, pense ainsi Claude Makelele. Ils vont avoir du mal avec moi, surtout pendant les vacances. On est en famille, avec des amis, dans la discrétion.»


André à peine contrôlé durant toute sa carrière

A la contrainte individuelle que cela suppose, les joueurs ajoutent des doutes sérieux sur l'efficacité de ces mesures entrées en vigueur le 1er janvier. «En seize ans, je n'ai été contrôle qu'une demi-douzaine de fois», avoue ainsi Pierre-Yves André, pour qui la multiplication des contrôles ''en temps normal'' serait une mesure plus adaptée. Pourtant, le combat de l'AMA est parfois perçu comme légitime. Yann Kermorgant, le capitaine rémois, a une franchise assez rare dans le milieu. «Il ne faut pas se voiler la face. Le foot, comme d'autres disciplines est affecté par le dopage».

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Dopage : Blanc «surpris»

Suite aux récentes déclarations du président de l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), Pierre Bordry, concernant un rapport de mission opérée auprès de sportifs de haut niveau, et dont tous les résultats ont été rendus publics mercredi, Laurent Blanc a choisi de s'exprimer sur le sujet, jeudi, en marge du match que les Girondins disputeront samedi, au Havre (19h00).

« J'ai été surpris par le témoignage de Monsieur Bordry, même si je trouve bonne la démarche menant à une lutte efficace contre le dopage, s'est étonné l'entraîneur bordelais. Je suis preneur. Mais là, il me semble que l'on a décidé de faire une sorte de sondage auprès de sportifs, et ce, de façon un peu hasardeuse, a-t-il indiqué, avant d'afficher un certain scepticisme plus profond sur la forme. Une mission telle que celle-ci, qui est importante et qui coûte cher, ne doit pas être menée comme cela. Je pense que lorsque l'on a les résultats, on les communique, on donne les noms, et on prend des sanctions... Mais pas en la rendant publique comme maintenant, et en s'exposant à un pataquès médiatique énorme, a-t-il tranché, ferme. Soit on punit les tricheurs, soit ça n'a pas lieu d'être ! Que veut-on faire, tenter des expériences ? Et quand va-t-on concrètement combattre le dopage ? Il faut y aller de suite, et ne pas avoir peur. A Bordeaux, nous n'étions même pas au courant, ni concernés, car aucun joueur n'a été sollicité. Mais qui, et quels clubs l'ont été ? Ce truc-là est trop flou, et je le regrette. » Le débat est donc ouvert. - Laurent BRUN, au Haillan.

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