Les JO 2008 au quotidien

A un mois des Jeux...

... la pression monte. Alors que la France compte d'ores et déjà 217 sélectionnés pour Pékin, en attendant l'identité des athlètes, des handballeurs ou encore des cyclistes dont la qualification sera validée au plus tard le 26 juillet, l'événement se prépare à Pékin où le centre principal de presse (CPP) a été inauguré ce mardi. Le compte à rebours est déclenché.

Le centre principal de presse (CPP) a ouvert ses portes ce mardi. (Reuters) Où est passée la flamme olympique ? A Huhhot, le chef-lieu de la région autonome de Mongolie intérieure... Depuis son passage plus que mouvementé à Paris début avril, elle avait un peu disparu de l'actualité en raison notamment du séisme dévastateur qui a secoué le Sichuan le 12 mai dernier. Mais comme prévu, le symbole de l'olympisme a continué son parcours à travers les continents pour atterrir en Chine début mai où il passe d'une province à l'autre avant son arrivée à Pékin deux jours avant la cérémonie d'ouverture à laquelle George Bush, le président des Etats-Unis, et Nicolas Sarkozy, le président français, ont confirmé leur présence la semaine dernière.

A un mois du début des Jeux Olympiques, l'actualité est ailleurs. A Pékin où le centre principal de presse (CPP) a officiellement ouvert ses portes ce mardi. Situé à proximité immédiate du Stade national, du Centre national de natation, du Palais national omnisports et du Palais d'escrime, soit non loin du village olympique, ce bâtiment, haut de trois étages et d'une surface utile de 62 000 m2, sera ouvert de 8 heures à 22 heures jusqu'au 23 juillet puis 24 heures sur 24 jusqu'au 27 août. Un premier pas vers la dernière ligne droite... "Au cours des sept dernières années, nous avons toujours considéré les services aux médias comme un volet essentiel des préparatifs des JO", confirme Sun Weijia, le chef du département médias du BOCOG.

217 Français déjà sélectionnés

Si des bruits sourds d'explosifs risquent de se faire entendre dans la nuit de mardi à mercredi dans la capitale chinoise, ils ne salueront pas l'ouverture du CPP. Ces explosions seront la résultante d'une tentative de modification du temps par le département de la météorologie de Pékin qui va tenter de disperser les nuages qui pourraient causer un orage diluvien sur la ville, a annoncé lundi l'Administration de la météorologie de Chine (AMC) sur le site internet de l'agence officielle Xinhua. Une sorte de répétition générale exactement un mois avant la grande échéance olympique...

A des milliers de kilomètres de la capitale chinoise, les athlètes français seront de sortie à Reims. Avec Pékin en ligne de mire... Si vingt athlètes sont d'ores et déjà présélectionnés au vu de leurs résultats en 2007, les autres devront en effet s'arracher sur le tartan pour remplir les minima. En raison d'un calendrier dense cet été (les championnats de France se tiendront la dernière semaine de juillet), Franck Chevallier, le DTN, a obtenu une rallonge jusqu'au 26 juillet, soit trois jours après la date limite d'enregistrement auprès du CIO, pour déposer sa sélection. On saura alors le nombre de sportifs français qualifiés pour les Jeux. Ils sont aujourd'hui officiellement 217. Une petite centaine (athlètes, handballeurs, cyclistes, judokas, cavaliers, volleyeurs...) devrait les rejoindre d'ici la fin du mois. Des sportifs en attente quand d'autres, à l'instar des membres de l'équipe de France de concours complet dont les chevaux entrent en quarantaine ce vendredi, ont déjà un pied en Chine. Où, selon la Préparation olympique française, les Bleus ont un potentiel de 43 médailles dans les jambes. Début des réjouissances dans un mois... et un jour, au lendemain de la cérémonie d'ouverture.


orange.fr

Les mesures prises par les autorités chinoises pour lutter contre la pollution au dessus de Pékin sont-elles en train de donner des résultats ? En tout cas, c'est ce qu'affirme Du Shaozhong, haut-responsable chinois en charge de l'environnement, qui a déclaré à l'Associated Press que "depuis le 20 juillet, la qualité de l'air s'est améliorée. Cela signifie que nos mesures de restriction concernant les voitures ainsi que les usines portent leur fruits". Certains experts préfèrent toutefois attendre de voir ce qui va se passer dans les prochains jours si jamais il ne pleut pas...

orange.fr

A dix jours des Jeux Olympiques, le village médias et le centre de presse ont ouvert leur porte à Pékin. L'accès à certains sites Internet, dont celui d'Amnesty International, est en revanche impossible, les autorités chinoises étant revenues sur leur promesse d'offrir une totale liberté aux journalistes présents à Pékin pour couvrir les JO...

Lors de sa sélection par le Comité international olympique (CIO), la Chine avait promis de faire des progrès en termes de respect des droits de l'Homme et des conventions internationales. Entre autres, il était question d'assurer une "liberté totale" aux médias étrangers venus couvrir les Jeux olympiques. Si jusque là, et malgré les réfutations de plusieurs ONG dont Amnesty International, le CIO a défendu la Chine en saluant ses efforts, il revoyait mardi soir sa position. En effet, il était impossible d'accéder depuis le centre de presse principal des Jeux au site Internet d'Amnesty International, sur lequel était publié un rapport dénonçant l'absence de progrès de Pékin en matière de droits de l'Homme.

Pour justifier les difficultés rencontrées pour accéder à certains sites Internet, le porte-parole chinois des Affaires étrangères, Liu Jianchao, expliquait mardi qu'elles étaient de la responsabilité des sites eux-mêmes. "Il y a des problèmes avec beaucoup de sites Internet qui ne facilitent pas leur exposition en Chine", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse. Parmi eux, le site d'Amnesty est bien entendu visé. Joint mardi par lejdd.fr, Francis Perrin, membre de la section française du bureau de l'ONG en France, assure que leur présence était interdite en Chine. En ce qui concerne les autres sites, les journalistes présents sur place se sont aussi plaints que le débit du service Internet était trop faible pour travailler normalement.

Censure contre les médias "étrangers"

Suite à cette découverte, le CIO a annoncé qu'il allait enquêter sur un cas de censure présumé sur le service Internet mis à la disposition des médias. "Toutes ces choses sont sources d'inquiétude et nous allons mener l'enquête. Notre préoccupation est que les médias puissent travailler comme ils l'avaient fait lors des Jeux précédents", a déclaré Kevan Gosper, responsable des relations presse du Comité. Cette dernière précision est censée mettre un terme aux ambigüités de la position chinoise qui est de "garantir que les journalistes étrangers aient un accès normal à l'information durant les Jeux olympiques". Mais Pékin s'est engagé à assouplir sa réglementation sur les médias étrangers seulement à titre provisoire, jusqu'à octobre.

Kevan Gosper s'étonne des difficultés rencontrées par les journalistes étrangers, alors que le village médias et le centre de presse sont déjà en service. La Chine "est un pays qui a un système de censure à l'encontre de ses propres médias mais on nous garanti un accès libre (...) pour les médias travaillant sur les Jeux pendant la période des Jeux. Or, cette période a commencé", insiste-t-il. Selon Francis Perrin, le CIO est très restrictif sur la notion de progrès notamment en ce qui concerne la liberté de la presse: il déplore le fait que les journalistes chinois ne soient pas concernés. D'autre part, il explique que le Club de la presse étrangère à Pékin a recensé 260 cas de violations de la liberté "totale" des médias. Le responsable des relations presse du CIO a par ailleurs précisé qu'il ne pouvait pas garantir un accès libre aux médias sur les sujets n'ayant pas directement trait aux jeux, d'autant plus que les autorités chinoises ont négocié avec le CIO la limitation de l'accès des journalistes à certains sites considérés comme sensibles. Il regrette cependant qu'un message clair n'ait pas été formulé envers les médias internationaux.

L'association Reporters sans frontière (RSF), dont le site Internet est également censuré en Chine, dénonce le "cynisme des autorités chinoises, et l'incapacité du CIO qui, par son silence pendant plusieurs années, n'a pas su prévenir une telle situation". De son côté, Amnesty remarque, dans son rapport publié mardi, que la situation des "droits humains" en Chine s'est fortement aggravée depuis le début de l'organisation des Jeux. L'ONG s'inquiète encore davantage pour l'après-JO, c'est-à-dire lorsque les médias étrangers n'auront plus le droit d'accéder librement aux informations qu'ils ont aujourd'hui presque à leur disposition.

orange.fr

JO-2008: des images volées de la cérémonie d'ouverture sur l'internet

Des images volées lors d'une répétition de la cérémonie d'ouverture des jeux Olympiques à Pékin, entourée jusqu'à présent du plus grand secret, ont été diffusées par une télévision sud-coréenne avant d'être reprises jeudi sur l'internet.

Ces images, initialement diffusées mardi sur SBS, l'une des trois plus importantes chaînes de télévision en Corée du Sud, montrent des bribes d'un spectacle futuriste, mis en scène par le cinéaste Zhang Yimou.

On y voit notamment d'immenses blocs blancs en mouvement, imitant une vague, et des projections de lumière sous forme d'animaux sur les bords du Stade national, surnommé le Nid d'oiseau.

Ces images montrent encore un immense globe rouge au milieu du stade, des centaines de figurants agitant des drapeaux rouges, d'autres frappant des tambours.

Ce spectacle d'une cinquantaine de minutes s'intègre dans la cérémonie d'ouverture de trois heures prévue le vendredi 8 août au soir, qui comprend aussi le défilé des athlètes et l'arrivée de la flamme.

Depuis trois ans, 10.000 personnes le préparent mais très peu de détails ont filtré. Les organisateurs ont seulement indiqué que l'histoire millénaire de la Chine y sera évoquée et que des feux d'artifice, de l'opéra chinois et un hommage aux victimes du séisme de mai au Sichuan sont prévus.

Un responsable du comité d'organisation des JO a regretté la diffusion de ces images.

"On est déçu mais évidemment, ces extraits à eux seuls ne peuvent pas donner une image globale de la cérémonie", a commenté Sun Weide.

"C'est décevant que quelqu'un puisse aller (dans le stade) pour voler littéralement l'un des moments les plus attendus des Jeux", a commenté de son côté l'Australien Kevan Gosper, responsable de la presse du CIO.

orange.fr

Chine: 16 policiers tués dans un attentat au Xinjiang à quatre jours des Jeux

A quatre jours du coup d'envoi des jeux Olympiques de Pékin, un attentat contre la police chinoise dans le Xinjiang dans l'ouest musulman du pays a fait 16 morts et 16 blessés lundi.

L'attaque visant un poste de douanes à Kashgar, qui serait de nature "terroriste" selon les autorités chinoises, a été perpétrée par deux assaillants, a indiqué l'agence officielle Chine Nouvelle.

A bord d'un camion rempli d'explosifs, les deux hommes ont foncé sur un groupe de policiers qui faisaient leur jogging matinal et en ont tué quatorze sur le coup, a précisé l'agence officielle. Dans une première version, Chine Nouvelle avait parlé d'attaque à la grenade. Aucune précision n'a été fournie sur les assaillants qui ont été arrêtés.

Interrogé par l'AFP, un porte-parole de la police à Urumqi, la capitale de la région autonome, a affirmé ne pas être au courant. Le porte-parole du Congrès mondial des Ouïghours , basé en Europe, Dilxat Raxit, a confirmé auprès de l'AFP l'attaque, en citant des sources locales.

Les autorités chinoises n'ont pas établi pour l'instant si l'attaque avait un lien avec les jeux Olympiques de Pékin qui s'ouvrent le 8 août, a indiqué à l'AFP un porte-parole du comité d'organisation des JO. "Nous devons vérifier", a déclaré Sun Weide.

Le Comité international olympique (CIO) n'a pas souhaité commenter l'attaque, renouvelant cependant sa confiance à la Chine dans la capacité à assurer la sécurité des jeux de Pékin qui s'ouvrent vendredi. "Je ne peux pas vous donner une réaction immédiate. En ce qui concerne les jeux, nous faisons confiance aux autorités pour faire tout ce qui est humainement possible pour assurer un événement en toute sécurité", a déclaré à l'AFP la porte-parole du CIO, Giselle Davies.

"C'est un incident en Chine, nous ne devrions pas établir automatiquement un lien quelconque avec les jeux", a-t-elle ajouté. Selon Nicholas Bequelin, qui suit la Chine pour l'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch, "si les 16 morts sont confirmés, il s'agira du plus lourd bilan jamais enregistré dans une attaque" au Xinjiang.

En 1997, une série d'attentats à la bombe à Urumqi, la capitale régionale, avait fait 9 morts et 74 blessés dans trois autobus. Ces derniers mois, les autorités chinoises ont affirmé faire face à des menaces terroristes visant les jeux Olympiques de Pékin et avaient désigné en particulier le Xinjiang comme un foyer potentiel.

Fin juillet, le Parti islamiste du Turkestan a revendiqué plusieurs attentats, dont des attaques contre des autobus le 21 juillet qui ont fait deux morts dans le Yunnan, et a menacé la Chine de nouvelles attaques durant les JO, selon un groupe de surveillance des menaces terroristes basé à Washington.

D'après des responsables de l'agence privée Stratfor, spécialisée dans le renseignement, le Parti islamique du Turkestan est un autre nom utilisé pour désigner le Parti islamique du Turkestan oriental (ETIM), un groupe séparatiste ouïghour qui cherche à établir un Etat indépendant au Xinjiang.

Vendredi, la Chine s'était dite capable de déjouer tout attentat pendant les JO, aussi bien dans la capitale que dans les régions jugées à risque du Xinjiang et du Tibet. Pour ces jeux, l'armée chinoise a notamment déployé plus de 34.000 soldats, 121 avions et hélicoptères et 33 navires. A la mi-juillet, la Chine avait annoncé l'arrestation de 82 "terroristes" présumés depuis le début de l'année au Xinjiang, assurant qu'ils préparaient des attentats contre les JO.

Il s'agissait de la première fois que des responsables chinois avançaient un chiffre global d'arrestations après avoir annoncé ces derniers mois avoir déjoué plusieurs complots visant les JO (8-24 août).

Des dissidents et des défenseurs des droits de l'homme affirment toutefois que le pouvoir central exagère cette menace pour faire taire toute contestation à la veille des JO.

orange.fr

Des militants pro-Tibet défient le pouvoir chinois à Pékin, à deux jours des JO

Un groupe d'étrangers a défié mercredi le pouvoir chinois en appelant au "Tibet libre" devant le stade national, première action spectaculaire avant les jeux Olympiques, malgré une sécurité omniprésente.

Mardi, la sécurité avait été renforcée dans un climat de tension à Kashgar, dans le Xinjiang, dans l'ouest de la Chine, après un attentat qui avait coûté la vie à 16 policiers lundi et pour lequel des Ouïghours avaient été arrêtés, selon les autorités.

Deux Britanniques et deux Américains ont été interpellés par la police, douze minutes après avoir déployé une première banderole près du "Nid d'oiseau", a indiqué l'agence officielle Chine Nouvelle.

Mais selon le groupe Students for a Free Tibet, les militants - trois hommes et une femme - sont restés près d'une heure et demie à côté du "Nid d'oiseau", déployant des drapeaux tibétains et deux immenses messages en anglais et en chinois.

Ils se sont retrouvés peu avant six heures du matin. Deux des hommes ont escaladé un grand poteau métallique, servant d'éclairage pour le stade, pour attacher les banderoles le plus haut possible.

"C'est un moment critique pour le Tibet", a expliqué Iain Thom, 24 ans, qui vient d'Edinbourg, dans un message enregistré par l'ONG alors qu'il se trouvait sur le poteau, haut de plus d'une quarantaine de mètres selon lui.

"Nous avons mené cette action pour souligner l'utilisation de ces JO par les autorités chinoises comme outil de propagande. Ils camouflent ainsi leur bilan sur les droits de l'homme", a-t-il ajouté.

Les quatre manifestants, deux hommes américains et un homme et une femme britanniques, ont entre 23 et 34 ans, selon Students for a Free Tibet.

Ils sont entrés en Chine avec des visas de touristes, a indiqué la police à Chine Nouvelle.

Outre la première banderole "Un monde, un rêve: Tibet libre" en anglais, en référence au slogan olympique, une deuxième affichait "Le Tibet sera libre" en anglais et "Libérez le Tibet" en chinois, selon l'ONG qui milite pour l'indépendance de la région.

La directrice de Students for a Freet Tibet, interrogée depuis Washington, a précisé que depuis leur arrestation, leurs téléphones portables sont fermés.

"On ne risque pas de les revoir de sitôt", a commenté Lhadon Tathong, précisant que cette action était préparée "de longue date", mais sans dire depuis quand.

"Les autorités chinoises veulent, plus que tout, le silence sur cette question. A ce moment clé, nous devons appeler à un soutien mondial", a-t-elle expliqué.

"Alors que tous les regards seront tournés vers la Chine, nous appelons le monde à se souvenir que des millions de Tibétains réclament des droits de l'Homme et des libertés", a renchéri Tenzin Dorjee, directeur adjoint de l'ONG, dans un communiqué.

Les organisateurs des jeux de Pékin ont condamné la manifestation. "Quatre étrangers se sont rassemblés illégalement. Nous condamnons vigoureusement cette action", a déclaré le porte-parole du comité d'organisation (Bocog) Sun Weide.

D'importantes mesures de sécurité entourent les sites olympiques dans le nord de Pékin, les autorités ayant notamment mis en garde contre une menace terroriste. Certaines voix critiques ont affirmé que ces mesures visent aussi à empêcher toute manifestation qui pourrait ternir l'organisation des Jeux.

Des militants de tout poil ont prévenu de longue date qu'ils se serviraient des JO, qui commencent vendredi à Pékin, comme plateforme pour faire avancer leurs causes, notamment les droits de l'Homme, le Tibet ou encore le Darfour.

L'an dernier en août, soit un an pile avant les Jeux, six militants étrangers pro-tibétains avaient été interpellés après avoir déployé une immense banderole sur la Grande Muraille, au nord-est de la capitale chinoise.


orange.fr

90 pays signent la charte de l'Unesco

John Fahey, président de l'Agence mondiale antidopage (AMA), a annoncé que quatre-vingt dix pays ont ratifié la Convention de l'Unesco sur le dopage, dont les Etats-Unis, Cuba et la Belgique, derniers signataires. Il a rappelé que 190 pays s'étaient engagés à ratifier ce texte avant 2006, lors de la Conférence mondiale antidopage de 2003 qui avait marqué l'entrée en vigueur du Code mondial.

La ratification de la convention par les Etats-Unis est cruciale dans l'optique de la candidature de Chicago à l'organisation des Jeux Olympiques 2016 puisque le CIO impose désormais à tous les pays candidats d'avoir signé ce texte. Jacques Rogge, président du CIO, s'est félicité que son pays, la Belgique, ait ratifié la Convention et a appelé plus généralement «tous les pays à accélérer le processus». Il a rappelé que la non-observation du Code, dont une nouvelle version entrera en vigueur en janvier 2009, pourrait entraîner des sanctions de la part du CIO allant jusqu'à un retrait du programme olympique.


(Avec AFP) - msn.fr

Nihao Beijing !

Branle-bas de combat à Pékin! A la veille de la cérémonie d'ouverture des Jeux de 2008, la capitale chinoise est en ordre de marche pour accueillir touristes, journalistes et les milliers d'athlètes de tous pays qui accèderont à leur rêve olympique. Pour le visiteur, l'arrivée sur Pékin ne manque pas de surprises. Petite carte postale.

Vol AF 128 pour Pékin. Il est 16h mercredi sous une écrasante chaleur à Roissy-Charles de Gaulle et notre Boeing quitte le tarmac de l'aéroport parisien, à l'Est toute! Pays-Bas, côtes du nord de l'Allemagne baignées de soleil, Mer Baltique, Saint-Pétersbourg, Oural, Lac Baïkal, avant d'aborder le désert de Mongolie et la descente vers Beijing Capital. A bord, on est de plain-pied dans l'universalisme de l'olympisme: athlètes et rameurs sénégalais, stars mondiales comme le Cubain Dayron Robles - en deuxième classe comme tout le monde -, recordman du monde cubain du 110 mètres haies et surtout futur adversaire n°1 de la star chinoise Liu Xiang, athlètes plus anonymes venus de Colombie, Brésil, Vénézuéla, entraîneurs (Pierre-Jean-Vazel, coach de Ronald Pognon, prévu le même jour sur un autre vol), journalistes français, espagnols, italiens, brésiliens, il y en a pour tous les goûts et toutes les couleurs pour neuf heures d'un vol sans histoire.

Il est maintenant 8 heures du matin, heure locale, six de plus qu'en France, et la descente se termine au milieu du fameux "smog" pékinois, qui, jusqu'au bout, cache aux passagers la terre promise chinoise. Les formalités de douanes promptement évacuées, il est temps de tenter de faire comprendre au premier chauffeur de taxi où se situe le Super 8 Hôtel, ce qui n'est pas une mince affaire puisqu'ils s'y mettront à six pour identifier l'établissement, et nous voilà une demi-heure et 35 kilomètres plus tard sur le Ring 4, l'un des cinq périphériques de la capitale, à longer le fameux et majestueux Nid d'oiseau, plus communément appelé "National Stadium" sur les panneaux routiers, puis le "Cube d'Eau" où, à partir de samedi, les nageurs français tenteront de débuter une moisson de médailles que tous espèrent fructueuse.

Sortis du taxi, c'est une impression de moiteur poisseuse qui se dégage, environ 30 degrés au thermomètre - comme au départ de Paris après tout - mais un pourcentage d'humidité qui "scotche" le nouvel arrivant, pas mécontent de constater que la clim' de l'hôtel, même vacillante, fonctionne. Après une rapide douche réparatrice, retour dans le hall où une escouade de bénévoles nous attend pour nous diriger vers le bus qui nous mènera vers le Parc olympique. Cinq minutes plus tard, après avoir emprunté de larges avenues presque désertes de voitures, priées de rester en dehors du périmètre, nous voilà au "MPC", le gigantesque centre de presse qui côtoie le "IPC" des radios et télévisions. Quelques encablures plus loin, est posé le stade d'escrime, lui-même guère éloigné du Nid d'oiseau et du Cube d'eau. Le tout sous la très étroite surveillance des militaires, policiers et autres bénévoles qui interdisent jusqu'à vendredi l'accès du Parc olympique au tout-venant.

A peine le temps de se faire enregistrer par de souriantes hôtesses d'accueil, est annoncée une conférence de presse du futur n°2 mondial de tennis (il sera détrôné le 18 août par Rafael Nadal, ndlr), Roger Federer, le tourisme attendra...

orange.fr

Des Jeux, un rêve...

Le slogan "Un monde, un rêve" des JO de Pékin doit se concrétiser à partir de vendredi. Le 8 août 2008, à 8 heures du soir (14 h, heure française), s'ouvriront dans la capitale chinoise les XXIXe Jeux Olympiques d'été de l'histoire. Sans doute les plus décriés mais aussi les plus démesurés. Du 9 au 24 août, l'Empire du Milieu sera, c'est certain, le centre du monde.

L'heure n'est plus à la polémique. Place aux Jeux. C'est l'heure des athlètes qui vendredi, le 8 du 8e mois de l'année à 08h08 du soir (superstition oblige), défileront au coeur du stade olympique de Pékin, ce fameux Nid d'oiseau, où se dérouleront les épreuves d'athlétisme, à l'occasion de la cérémonie d'ouverture des XXIXe Jeux Olympiques de l'histoire. Voilà sept ans que la Chine, elle-même battue dans la course aux JO 2000 par Sydney, guette cet instant. Depuis ce 13 juillet 2001 lorsqu'à Moscou, Jacques Rogge désigna la capitale chinoise comme future ville olympique au nez et à la barbe de Toronto, Paris et Istanbul.

Sept ans sont passés et depuis, la Chine s'est surpassée afin d'arriver fin prête le jour J. Sept années au cours desquelles tout un pays, avide de reconnaissance, s'est mobilisé afin de relever le pari de réussir les Jeux les plus grandioses de l'histoire. Les plus démesurés en tout cas, à l'image de ces investissements colossaux, à hauteur de 29 milliards d'euros (40 au total) pour les seules dépenses publiques, dont à peine un dixième pour les installations olympiques, 31 sites dont douze construits spécialement pour l'occasion! Sans oublier ces sept milliards d'euros consacrés à la lutte contre la pollution et la protection de l'environnement, écueil majeur dans l'une des villes les plus polluées du monde... Pékin, ville de dix-sept millions d'habitants restée figée depuis le XIIIe siècle, s'est offert une mue comme aucune des cités olympiques précédentes n'avaient osé l'entreprendre avant elle, symbolisée par la destruction et la reconstruction entre 2001 et 2008 de l'équivalent de la surface de Paris intra-muros (!). On en oublierait presque que le pays vient de subir, en mai dernier, le pire séisme qu'il ait connu en 30 ans, responsable de 90 000 victimes dans le Sichuan.

Des paris déjà gagnés...

Une mutation qui a un prix. L'obsession de la perfection a poussé à des extrémités un pouvoir chinois qui n'a ainsi pas hésité à exproprier les habitants d'un vieux Pékin condamné, à l'image de ces quartiers des « hutongs », les habitations traditionnelles, réduits aujourd'hui à peau de chagrin, sorte d'échantillon d'un patrimoine sacrifié sur l'autel des JO. Un tour de force qui laisse aujourd'hui Pékin à l'heure du grand saut olympique dans un état méconnaissable entre l'irruption d'un aéroport ultra-moderne (surface équivalente à 170 stades de football), d'un réseau de circulation (5 périphériques) et de transports en commun digne des Jeux. Une ville aseptisée où une brigade anti-crachats est parvenue à éradiquer, au moins le temps des Jeux, ce vilain travers national. Fleurie et bétonnée de frais, Pékin a gagné en modernité ce qu'elle a perdu en authenticité. Des travaux pharaoniques menés à de telles cadences que ces infrastructures étaient prêtes deux ans à l'avance. Vertigineux! Mais des travaux menés aussi dans des conditions si précaires pour les ouvriers, priés aujourd'hui de quitter la capitale pour regagner leurs campagnes, que six d'entre eux y ont perdu la vie.

Fin prête, Pékin a pourtant gagné déjà un premier pari. Et les premiers commentaires des athlètes découvrant bouche bée le village olympique ou les sites de compétitions, tous plus réussis les uns que les autres, confortent ce satisfecit. Qui ne saurait toutefois suffire, bien que les tensions autour de la si épineuse question des droits de l'homme soit aujourd'hui reléguée au second plan dans ces Jeux également les plus politisés de l'histoire. L'heure des sportifs, qui n'auront pas le droit d'arborer ou d'exprimer la moindre opinion politique, a sonné. Et les incidents du parcours de la flamme sur la route de ces Jeux sembleront bien loin vendredi quand la tribune officielle du stade olympique accueillera le plus grand aréopage de Chefs d'Etat jamais vus dans une telle occasion, préférant snober la conférence internationale de Mexico sur le sida, et où seule la Chancelière allemande, Angel Merkel, brillera par son absence. Là aussi, la Chine, longtemps malmenée pour ses dérives, est parvenue à ses fins...

Reste un terrain sportif où là aussi la Chine fait dans le gigantisme avec, parmi les 10 624 athlètes rassemblés toutes nationalités confondues, sa plus grande équipe jamais sélectionnée dans l'histoire des Jeux, forte de 570 représentants (la France en compte 323 et escompte entre 35 et 40 médailles, ndlr), emmenés par leur porte-drapeau, la star du basket Yao Ming, et prêts à pulvériser le total de 63 médailles conquises à Athènes. Avec le secret espoir de déboulonner les Etats-Unis (103 médailles en Grèce). Le public chinois, où déjà 4 104 nouveaux-nés ont été prénommés "Olympique", ne s'y est pas trompé en réservant 75% des sept millions de billets, contribuant là aussi à la réussite populaire de l'évènement.

"No fun Games"

Durant quinze jours, l'Empire du Milieu, adepte du secret et de la censure, encore illustrée par la question de l'accès à l'Internet pour les médias, sera au coeur de l'actualité, visité par 300 00 touristes attendus pour l'occasion, sous la loupe grossissante de 22 000 journalistes, et sous l'oeil de quatre milliards de téléspectateurs... dont un quart en Chine. Les autorités le savent, elles n'ont pas le droit à l'erreur et, plus encore que la pollution, c'est la menace terroriste, encore renouvelée jeudi par les fondamentalistes islamistes, qui constitue sans doute la plus grande crainte pour des Jeux, mobilisant déjà un demi-million de volontaires, et placés sous la surveillance de cent mille militaires.

A Pékin, et dans un tel contexte, l'évènement est déjà affublé du surnom de « No fun Games »... "L'éveil de la Chine au monde", avait évoqué « Le Petit timonier », Deng Xiaoping (*), le père des réformes visionnaire disparu en 1997. Un voeu pas forcément pieux. Mais pas sûr que ces Jeux, nés sur fond de realpolitik, soient les plus souriants...

(*) Deng Xiaoping a été le secrétaire général du parti communiste chinois (PCC) et ainsi dirigeant de facto de la Chine de 1976 à 1997.

orange.fr

bon beh ça fait plaisir, première médaille d'or française en lutte, on remonte 11eme au tableau des médailles!!!

La Chine au chevet de Liu Xiang

Meurtrie par l'abandon lundi de son idole blessée, Liu Xiang, en séries du 110 m haies olympique, la Chine vole ce mardi au secours de son champion. Dans un message adressé à l'athlète, le régime communiste l'assure de son indéfectible soutien. Quant au principal intéressé, sorti de son mutisme lundi soir, il demande à la nation de le pardonner et promet de revenir au plus haut niveau.

Des spectateurs chinois au moment du forfait de Xiang Liu, lundi (Reuters). La Chine ne laissera pas son idole à terre. 24 heures après le véritable drame national causé par l'abandon de Liu Xiang en séries du 110 m haies olympique, en raison d'une blessure au tendon d'Achille droit, la propagande chinoise a pris la mesure du désarroi de tout un peuple en volant au secours de son symbole déchu. Mardi matin, l'agence de presse officielle du pays, Chine nouvelle, fait ainsi savoir que le vice-président chinois Xi Jinping, l'un des successeurs potentiels de Hu Jintao dans cinq ans, avait envoyé, au nom du régime, un message de soutien à l'athlète meurtri. Dans cette missive, le parti communiste se dit "très inquiet de la blessure de Liu Xiang et espère qu'il va recevoir un traitement rapide et qu'il guérira vite". "Tout le monde comprendra pourquoi Liu a abandonné la compétition (...) et nous espérons qu'il mettra de côté la déception pour surmonter la blessure", ajoute le texte.

Empreinte de mansuétude et de "sympathie", pour reprendre le terme utilisé par Chine nouvelle, l'attitude des autorités tranche avec l'abattement, voire le déshonneur dont s'était accablé le camp du hurdler vedette, lundi, dans la salle de presse du "Nid d'Oiseau". Image forte des JO, son entraîneur et confident, Sun Haiping, avait littéralement fondu en larmes devant les caméras, laissant le soin, une heure plus tard, à l'entraîneur en chef de l'athlétisme chinois, Feng Shuyong, d'expliquer que "personne ne savait que Liu Xiang ne pourrait pas concourir" et que le héros déchu se sentait "très triste et très déprimé". Liu Xiang, justement, a lui attendu le soir pour s'exprimer publiquement sur le cataclysme qu'il a provoqué.

Liu: "Je sais que je vais revenir"

"Je savais que mon pied allait m'abandonner. J'avais mal rien qu'en trottinant. Tellement de gens ont pris soin de moi, se sont souciés de moi. Je suis désolé mais je ne pouvais rien faire d'autre que de déclarer forfait", a-t-il solennellement déclaré sur la chaîne CCTV, qualifiant sa douleur d' "intolérable". "Je voudrais dire à tout le monde'excusez-moi', dire 'pardon'", a-t-il ajouté alors que son visage s'affiche en grand ce mardi matin à la une de la presse officielle. Signe qu'avant même l'heure du bilan, le renoncement de Liu Xiang éclipse à lui seul l'extraordinaire moisson du sport olympique chinois, première nation, et de loin, au tableau des médailles. Et à moins d'un improbable exploit de l'équipe nationale de basket, emmenée par l'autre monument du sport chinois, le géant Yao Ming, il y a fort à parier, après l'extinction de la flamme olympique, que la plaie aura du mal à cicatriser.

Ce qui n'empêche pas l'Empire du milieu de chasser les turpitudes actuelles en se projetant vers l'avenir. Dans son message, Xi Jinping espère ainsi que le champion olympique du 110 m haies 2004, détenteur également du titre mondial, pourra, dans le futur, apporter "un honneur encore plus grand à la mère patrie". Quant au principal intéressé, il dit également sa foi en des jours meilleurs: "Il y aura d'autres occasions l'an prochain et les années d'après. (...) Je dois rester optimiste", a-t-il révélé. "Je n'abandonne jamais facilement. Je sais que je vais revenir", a-t-il ajouté. Le peuple chinois peut sécher ses larmes.

msn.fr