Le PSG au quotidien V#2007*2008#

Une partie de la 10eme journée de L1 est programmée en même temps que la rencontre opposant le XV de France aux All Blacks, en quarts de finale du Mondial de rugby. De quoi agacer certains joueurs.

A Paris on aime le rugby. Certains joueurs suivent même de très près la Coupe du monde qui se déroule actuellement. Si les gardiens gardent un œil attentif sur la compétition, le PSG compte dans ses rangs un fervent supporter du XV de France : Jérôme Rothen. Et le milieu gauche est en colère. La raison ? Elle est simple. Si tout reste en l’état, il ne pourra pas regarder le quart de finale contre les All Blacks samedi. Un match programmé à 21 heures à Cardiff, au Pays de Galles. A cette heure précise, le PSG débutera la seconde mi-temps de sa rencontre face à Rennes, comptant pour la 10eme journée de Ligue 1, au Parc des Princes. De quoi faire grincer quelques dents. « Je pense que les joueurs de foot et de rugby sont assez proches, explique Jérôme Rothen. En général, les rugbymen aiment le foot et nous on aime le rugby. Je pense que la moindre des choses seraient de trouver un arrangement pour que tout le monde puisse voir les matchs de foot et après le match de rugby. »

Il y a de grandes chances en effet que l’affluence moyenne des stades s’en ressente sur cette journée. Aller voir un match de foot samedi, à part pour les supporters de Saint-Étienne ou de Marseille (le match se joue à 17h00), équivaut en effet à ne pas supporter le XV de France. Il faudra donc choisir. « Les stades ne vont pas être remplis à cent pour cent puisque je pense que les gens vont vouloir suivre le match de rugby chez eux » acquiesce le milieu parisien. Lui a bien une solution : « Je pense qu’il faut s’adapter. Et j’espère que cela va se passer ainsi. Ce qui serait bien c’est de décaler à 18h00. Canal peut s’arranger pour que tout le monde soit content. Je trouve cela dommage de jouer pendant un match aussi important pour le rugby français. »

Et il ne s’agit pas d’une voix isolée au sein du club. « On en a parlé dans le vestiaire et on est tous d’accord là-dessus. Et si tout le monde réagit comme cela ici je pense que c’est pareil dans les autres clubs. » Il y a peu de chances toutes fois que les doléances des joueurs soient entendues, la LFP ayant déjà fait l’impasse sur la journée précédente en plaçant seulement des matchs en retard. Les supporters du XV de France, parisiens ou autres, devront trouver des solutions. Les magnétoscopes vont donc tourner. Ce qui n’atténuera pas la déception de certains. En remontant dans sa voiture, au Camp des Loges, l’international français en remet d’ailleurs une couche : « Je supporte l’équipe de France. Et ça me fait chier de rater le match. Vous pouvez le mettre aussi… » Le message est passé.

Foot365.fr

Le Guen s’est-il trompé ?

Des choix tactiques pas forcément bien compris, des joueurs à fort caractère cantonnés au banc : Paul Le Guen s’est-il trompé en ce début de saison ? Les résultats du PSG tendent à le confirmer.

Trois points sur dix-huit possibles. Voilà le triste et inquiétant bilan du PSG sur sa pelouse du Parc des Princes après un début de saison encore une fois cauchemardesque. Triste pour les 36 000 supporters de moyenne qui remplissent les travées de l’enceinte parisienne. Et inquiétant pour un président Cayzac qui redoute déjà de vivre le même scénario que l’an dernier. « Je suis préoccupé et horriblement déçu par la défaite de samedi soir, a d’ailleurs avoué le président parisien. Nous avons été dominés et nous avons failli. Et ce n’était pas le soir de faillir car nous avions un hommage à rendre à Francis Borelli. Nous ne l’avons pas fait et pour moi, c’est une immense déception. Je ne dis pas que les joueurs n’ont pas mouillé le maillot, ce n’est pas ça. Je pense que nous avons eu un manque d’agressivité dans les duels et je n’ose pas penser que les joueurs ont peur au Parc des Princes. Si un joueur du PSG a peur, il faut qu’il fasse un autre métier. Quand un public encourage notre équipe du début à la fin, nous n’avons pas le droit d’avoir peur. »

S’il refuse de parler d’un syndrome Parc des Princes, Alain Cayzac ne peut pourtant pas ignorer le parcours chaotique du PSG à domicile. Déjà trois défaites face à Lorient, Bordeaux et Rennes. Trois matchs nuls devant Sochaux, Marseille et Lille. C’est tout simplement le pire bilan dans l’histoire de la formation parisienne. Et seules les bonnes prestations à l’extérieur (deux succès et deux nuls) permettent pour l’instant de garder quelques distances avec la zone de relégation. « C’est de nouveau difficile, a concédé Paul Le Guen. Nous avons souffert face à une bonne équipe de Rennes qui a mérité de gagner. Nous avons montré trop d’insuffisances pour espérer gagner. Nous avons repris espoir après l’égalisation. J’ai vraiment pensé que nous pourrions gagner le match en revenant au score car je sentais les joueurs plus libérés. Je pensais que nous pourrions prendre plus d’initiatives. Nous avons joué dans un contexte favorable et le public joue pleinement son rôle mais nous ne répondons pas à ses attentes. »

Malgré la déception, l’entraîneur parisien a semble-t-il analysé le mal actuel de son équipe. « Je m’aperçois que se sont des joueurs plus frais, nouveaux, comme David Ngog et Ceara, qui arrivent à prendre le plus d’initiatives. Je ne pense pas que les joueurs fassent preuve de mauvaise volonté mais je pense que certains joueurs n’arrivent pas à s’exprimer ici. » Et c’est forcément là que la responsabilité de Paul le Guen éclate au grand jour. Qui sont donc ces joueurs qui ne parviennent à s’exprimer ? On peut citer Bourillon, complètement dépassé face à ses anciens partenaires et de loin le plus mauvais Parisien depuis quelques matchs. Mais également Zoumana Camara aux relances dramatiques malgré des sauvetages précieux. Deux des recrues de l’entraîneur parisien… Digard, lui, a été exilé dans un couloir droit qui ne lui sied pas. Pendant ce temps, Mario Yepes fait banquette et Marcelo Gallardo (blessé face à Rennes) se contente de quelques miettes. « Il nous faut des joueurs de caractère qui agissent et réagissent », prône pourtant l’entraîneur parisien. Les deux Sud-Américains ne sont-ils pas de cette trempe-là ? Leur seul défaut : ils ne sont pas dans les petits papiers de Paul Le Guen. Mais cette anomalie pourrait très vite être réparée. Et la titularisation du défenseur colombien, dont le nom a été scandé samedi soir par le public, devient une évidence que l’entraîneur parisien ne pourra ignorer bien longtemps.

PLG bientôt au chomage

De l’ombre à la lumière

En faisant jouer à fond la concurrence, Paul Le Guen a brouillé les cartes au sein du PSG. Et si certains joueurs restent indéboulonnables, la majorité de l’effectif navigue entre le terrain et le banc.

L’anecdote peut faire sourire. En confiant le brassard à Sylvain Armand samedi soir à Strasbourg, Paul Le Guen a ainsi désigné un troisième capitaine en l’espace de six jours. Après Mamadou Sakho face à Lyon et Pedro Miguel Pauleta contre Montpellier… Mais loin d’être anodin, ce choix de l’entraîneur parisien confirme encore un peu plus la tendance actuelle au sein de ce PSG : plus personne ou presque n’est intouchable. Les places se gagnent désormais à l’entraînement sur les pelouses du Camp des Loges et la répétition des contre-performances au Parc des Princes fragilisent encore un peu plus la situation de joueurs qui ne parviennent pas à s’imposer. Du coup, après treize journées de L1, rares sont les « indéboulonnables ». Et bien malin qui pourrait aujourd’hui deviner les contours de la formation qui débutera face à Nancy samedi prochain.

Les piliers
Après un tiers de championnat, ils ne sont plus que trois à avoir débuté toutes les rencontres : Mickaël Landreau, Zoumana Camara et Jérémy Clément. Pour le gardien parisien, il convient également de rajouter les deux matchs de Coupe de la Ligue, Paul Le Guen ayant décidé de ne pas instaurer de tournante avec Jérôme Alonzo. Compte tenu des prestations du gardien international, décisif à de nombreuses reprises (encore cette semaine en détournant un penalty face à Montpellier), la donne ne devrait pas changer cette saison. L’important temps de jeu de Zoumana Camara peut davantage surprendre tant l’ancien Stéphanois a peiné à prendre ses marques en début de saison. Mais Paul Le Guen l’a recruté (ndlr : 6 M€) pour qu’il devienne le patron de sa défense et il lui laisse le temps de s’imposer. La dernière prestation de Camara à Strasbourg est donc rassurante pour le PSG, le joueur montant en puissance au fil des semaines. Enfin, que dire de Jérémy Clément ? Fils spirituel de Paul Le Guen qu’il a connu à Lyon avant de le suivre aux Glasgow Rangers puis à Paris, le milieu récupérateur est un élément indispensable et qui ne déçoit pas. Doué techniquement et auteur d’un gros abatage à chacune de ses sorties, il n’a jamais été mis en concurrence à son poste.

Les indispensables
Avec onze titularisations et déjà cinq passes décisives, Jérôme Rothen fait partie des plans de Paul Le Guen. Que ce soit à gauche dans un 4-4-2 classique ou dans une position axiale dans le 4-3-3 aligné à Strasbourg, le gaucher tient un rôle important dans l’esprit de son entraîneur. Même s’ils ont moins joué (cinq matchs de championnat chacun), Ceará et Mario Yepes ont gagné leur place depuis quelques semaines. Le Brésilien s’est approprié le couloir droit et sa polyvalence (défenseur ou milieu) devrait lui assurer un temps de jeu conséquent dans les mois à venir. Seule incertitude le concernant : son efficacité défensive, lui qui est davantage efficace lorsque le PSG attaque. Quant au Colombien, c’est une vraie résurrection. Ecarté en début de saison, Super Mario a profité du passage à vide de Bourillon pour s’installer en défense centrale. Avec succès pour l’instant. Dans un autre registre, Amara Diané bénéficie lui aussi des faveurs de son entraîneur. Seulement neuf titularisations pour l’Ivoirien mais treize apparitions en L1 pour celui qui peut jouer devant ou dans le couloir droit.

Pas titulaires mais presque
Titulaire au Parc des Princes, remplaçant à l’extérieur… La situation de Pauleta est des plus claires et la présence sur le banc du Portugais à Strasbourg, malgré ses deux doublés face à Lyon et Montpellier, a confirmé que Paul Le Guen n’avait pas encore changé d’avis. Luyindula, précieux en déplacement pour sa technique et sa conservation du ballon, pourrait connaître le même sort en se contentant du banc au Parc des Princes et en s’exprimant essentiellement à l’extérieur. Situation un peu différente pour Sylvain Armand, écarté après le revers face à Rennes et sur le banc lors des matchs face à Valenciennes et Lyon. Mais le peu d’assurance dégagée par M.Sakho, capitaine à deux reprises, devrait relancer durablement Armand dans le circuit. Chez les jeunes, la donne a également changé. Et désormais, seuls Arnaud et Ngoyi semblent pouvoir s’installer dans l’équipe. Le premier a d’ailleurs marqué en Alsace alors que le second a démontré un intéressant compromis technique-physique.

Prêts à saisir la moindre opportunité
Entrés en jeu face à Strasbourg, Didier Digard et David N’Gog auront encore leur chance dans les prochaines semaines. C’est une certitude. Pour l’ancien Havrais, il s’agit même d’une continuité logique après un début de saison prometteur (neuf titularisations) et un coup de pompe assez légitime. Quant au jeune attaquant, il offre une solution supplémentaire à Paul Le Guen comme cela fut le cas à Lorient en Coupe de la Ligue (doublé de N’Gog). D’autres, comme M.Sakho, B.Mendy et Sankharé, auront du mal à s’imposer durablement dans cette équipe parisienne. Mais ils n’en seront vraisemblablement pas écartés.

Ça se complique pour eux
Sifflé par le Parc des Princes face à Montpellier, Pierre-Alain Frau a été écarté du groupe à l’occasion du déplacement à Strasbourg. Simple mesure passagère ou situation plus complexe pour l’attaquant ? Seule certitude : Paul Le Guen compte sur l’ancien Sochalien (sept titularisations et onze matchs de L1). Mais le faible rendement du joueur et son manque chronique de confiance ne plaisent plus en sa faveur. Le constat est encore pire pour Gallardo, qui n’a été titulaire qu’à une seule reprise en championnat et sur qui Paul Le Guen ne compte pas. Un départ au Mercato est d’ailleurs très envisageable. Egalement écarté depuis quelques matchs, Bourillon paie lui un début de saison poussif. Et l’ancien Rennais assiste actuellement à la montée en puissance de la paire Camara-Yepes… Blessé, Chantôme semble lui aussi avoir raté le bon wagon. Quant aux jeunes Mvoto et Y.Boli, ils n’ont pas eu leur chance. A noter enfin la situation d’Alonzo, doublure de Landreau dans toutes les compétitions. Il s’en accommode et se tient prêt, au cas où…

Football365.fr

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Merci Paris, merci...

Cayzac: "Givet et Rodriguez prennent l'eau"

18/12/2007 - 14:28

Invité à s'exprimer sur le recrutement réalisé par le PSG l'été dernier dans les colonnes du Parisien, Alain Cayzac, le président du club de la capitale, en a profité pour critiquer les renforts opérés par différentes écuries de Ligue 1. "Est-ce que ceux qui ont fait venir Ziani (Marseille), qui ne joue pratiquement pas, Keita et Bodmer (Lyon), qui ne jouent pas beaucoup, Givet et Rodriguez (OM), qui prennent l'eau, Leroy, Wiltord et Pagis à Rennes sont de bons recruteurs ? Ce sont des joueurs que l'on aurait aimé engager et pourtant ils sont en difficulté dans leur club. Bourillon a bien démarré même si on l'a peut-être fait jouer trop tôt. Dans six mois, il sera peut-être un formidable joueur du PSG", a assuré le dirigeant du PSG.

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