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Championnat: bilan lyonnais IV

Karim Benzema avec 20 buts est le meilleur buteur de L1… il a déjà inscrit 31 buts cette saison avec l’OL, toutes compétitions confondues…


Anderson en avait mis 14, Juninho 13, Luyindula 16, Juninho 13, Fred 14, Fred 11… Karim a mis la barre à 20 buts pour finir meilleur buteur de l'OL... et de la L1. Il est le premier meilleur buteur français lyonnais du championnat depuis André Guy en 1968-69 sacré avec 25 unités. Sonny Anderson l’avait été en 2000 et 2001 avec 23 et 22.

Sur la saison, Karim a déjà atteint la barre des 31 buts en tenant compte de toutes les compétitions lyonnaises. Il a rejoint André Guy 1968-69 et Bernard Lacombe 1972-73. Il peut les dépasser samedi prochain s’il venait à marquer en finale de la Coupe de France. Nestor Combin est toujours loin devant avec 41 buts en 1963-64.

Benzema a marqué 12 de ses 20 buts en championnat lors de la phase aller. Il a marqué au moins un but lors de 5 matchs de rang, de la 3ème journée à la 7ème.

Comme par le passé des joueurs qui ont quitté (prête ou transfert) le club pendant la saison ont inscrit des buts. Baros 3 (Auxerre, Le Mans et à Nancy) et Fabio Santos (Lens). Les buts de Baros contre Le Mans et Nancy ont été décisifs. Avant ces 2 joueurs, Carew en avait fait de même en 2006-2007 (Nancy), Elber et Balmont en 2004-2005, Vairelles et Laville en 2002-2003 et Bak et Marlet en 2001-2002.

En terme de séries, l’OL a aligné une série de 6 succès de rang du 23/02 au 30/03 (Metz, Lille, Bordeaux, Monaco, PSG et Valenciennes). Il a aussi réussi une série de 5 victoires du 29/09 au 3/11 (Lens, Bordeaux, Monaco, PSG et Valenciennes).

A l’inverse, du 7/04 au 3/05, l’OL n’a pris que 6 points sur 15 (1V, 3N et 1D).

536 points, 158 succès, 62 nuls, 42 défaites, 456 buts marqués et 216 encaissés… c’est le bilan lyonnais des 7 dernières saisons en 262 rencontres. L’OL est champion de France depuis la 34èmejournée de la saison 2001-2002 !

R.B - olweb.fr

LA FIDÉLITÉ DES EX

Nous avons demandé à d'anciens Lyonnais champions de France de nous donner leur perception du coup de mou apparent de l'OL en tête de la L1. Avec des nuances, ils partagent l'avis suivant : leur ancien club a le mérite de rester efficace à défaut d'être séduisant, tandis que la Ligue des champions exerce sur eux une attirance un peu trop visible...


LE CONSTAT : Moins beau à voir
«C'est vrai que par rapport à ce qu'on a pu voir, il y a un déficit de qualité de jeu qui saute aux yeux. On a moins de plaisir à regarder Lyon.» Philippe Violeau va un peu plus loin qu'Eric Carrière, lequel pense que «Lyon a baissé un tout petit peu, mais que ça reste très bon». Mais le constat se ressemble : l'équipe rhodanienne est moins huilée qu'à une certaine époque. Benzema et Juninho tirent anormalement l'équipe vers le haut. «Ce n'est pas propre à Lyon, estime Sonny Anderson. Une bonne équipe a besoin d'individualités. A Barcelone, il y a Eto'o, Messi, Henry. A l'Inter, c'est Ibrahimovic... Et les joueurs font davantage d'efforts défensifs. Ce n'est pas pour rien qu'on a la meilleure du Championnat. On est plus calé au niveau tactique, plus solide, mais je peux comprendre les critiques par rapport à ce qu'on pouvait proposer, avant, en terme de spectacle. Maintenant, mieux vaut être efficace que produire du beau jeu. On n'ira pas marquer quatre buts à chaque match. Si à la fin de la saison, on a fait une bonne C1 et remporté le Championnat, personne ne se rappellera si c'était en jouant bien ou pas. Les équipes qui sont en haut, ce sont celles qui encaissent le moins de buts.»


L'EXPLICATION : Un peu jeune, un peu trop chamboulée...
Violeau écarte la désunion du vestiaire. «C'est compliqué d'avoir le même état d'esprit que celui qui nous animait avant, raconte-t-il. Mais c'est un constat général. Il y a moins de copinage, les mentalités ont changé». Anderson revient au terrain : «A l'intersaison, il y a eu beaucoup de changements. On a également connu beaucoup de blessés. Dans ces cas là, c'est difficile pour l'équipe de se mettre en place, de s'habituer à jouer ensemble. L'entraîneur est bien obligé de faire tourner. Parfois, il se passe même de Karim Benzema. Pour moi, c'est une saison d'adaptation, aussi bien pour les joueurs qu'en terme de discours et de tactique à assimiler.» Tous soulignent aussi que la concurrence s'est organisée. Pour Carrière, cela exerce un effet en trompe-l'oeil. «Pour une fois, cette année, tous les gros sont là, avec en plus une équipe comme Toulouse qui crée la surprise. Mais c'est plutôt une bonne nouvelle pour Lyon. Pour briller en Ligue des champions, ils ont besoin de matches serrés et de très haut niveau.» Jacques Santini, l'entraîneur du titre de 2002, a vu les deux matches cette semaine à Gerland. Il souligne : «On sait qu'en raison de la priorité accordée à la C1, Robert Duverne fait travailler l'équipe pour qu'elle soit à fond ce printemps. Cela se paie peut-être aujourd'hui.»


L'HORIZON : De très beaux jours à venir ?
Tous nos témoins soulignent que l'équipe version 2008/2009 a un profil moins expérimenté que ses devancières. «Il faut simplement que certains comme Ederson Pjanic ou Delgado se libèrent» veut croire Anderson. Violeau et Carrière ont l'impression que Claude Puel est au début d'un chantier qu'il aura le temps d'achever. Violeau : «On peut se demander s'il n'a pas consolidé les bases au détriment de l'allant offensif, mais ne vaut-il mieux pas d'abord assurer ses arrières avant de se jeter tout feu tout flamme ? Je suis convaincu que le travail qu'il effectue actuellement portera ses fruits dans un futur proche. Il a prouvé à Lille qu'il pouvait faire de très bonnes choses. Je ne vois pas pourquoi il n'y arriverait pas avec des joueurs de meilleure qualité». Carrière dresse des comparaisons : « Quand j'évoluais à Lyon, on était moins bon que Lyon ne l'est actuellement. L'équipe a perdu des cadres et leurs remplaçants n'ont pas encore l'expérience. C'est normal que l'équipe soit affaiblie. Prenez Coupet. Ce n'était pas n'importe qui. Mais Coupet n'est pas devenu Coupet en six mois. Lloris a sûrement les moyens de devenir Coupet, mais il faut du temps, inévitablement. Lyon va peut-être stagner un moment, mais rien ne dit que le club n'ira pas plus haut derrière. Ce renouvellement de génération et n'est peut-être pas un mauvais calcul.»


L'AUTRE COMPETITION : Priorité totale à la C1 ?
Il y a une telle différence de comportement entre ce que fait Lyon en L1 et en Ligue des champions que la thèse d'une préférence plus ou moins consciente est tentante. Anderson lie ce dossier à celui de la jeunesse de l'équipe : «En Ligue des champions, si vous perdez, les gens vont plus facilement comprendre qu'en L1 où tout le monde nous considère comme les meilleurs. C'est plus facile de se libérer en C1.» «Le jeu lyonnais manque de fluidité, développe Carrière. En même temps, ce que j'ai vu de la deuxième période contre le Bayern Munich, je l'avais rarement vu de la part de Lyon, preuve que le potentiel de cette équipe est là.» Le Dijonais «espère» qu'il n'y pas de priorité consciente mais glisse cette piste : «Ce qui est vrai, et ça je l'ai bien senti, c'est qu'il y a beaucoup plus de pression en Ligue des champions et qu'à ce niveau, tout le monde sent qu'il faut jouer plus collectif. En L1, certains joueurs, en raison de leur qualité individuelle, peuvent être tentés de jouer leur carte.»


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