[Finale de la Coupe de France] Rennes - Guingamp

Finale de la Coupe de France



Rennes - Guingamp
6 mai 2009 au Stade de France

Une finale «Gwen ha du»

Rennes - Guingamp, le 9 mai au Stade de France, «ce sera la Coupe de Bretagne !» se pince Le Télégramme, jeudi, au lendemain de l'exploit de l'En Avant à Toulouse en demi-finale (2-1). Guingamp a été «héroïque et magnifique» mercredi soir contre le 5e de L1, s'enflamme aussi Ouest France, l'autre quotidien breton. «Immense» même, insiste L'Equipe à la "une", au-dessus d'une photo des Rouge et Noir en liesse sur la pelouse du Stadium.


«La divine surprise» de Guingamp (Le Figaro), «En-Avant, toute !» (Aujourd'hui Sport)... La presse nationale salue également le club de la petite ville des Côtes d'Armor (8 500 habitants) qui affrontera sa capitale régionale, Rennes, dans la première finale de l'Histoire 100% Breizh. Une finale «Gwen ha du» résume Libération. Gwen ha du ? Noir et blanc -les couleurs du drapeau breton-, traduit (du Breton) le journal.


Msn.fr

Rennes-Guingamp, si proches, si loin

Le Stade de France accueille samedi (20h45) une finale de Coupe de France 100 % bretonne entre le Stade rennais, en quête d'un troisième trophée après ses victoires de 1965 et 1971, et l'En Avant Guingamp, finaliste en 1997 contre Nice. L'équipe de L2 n'est pas battue d'avance.


Cent trente kilomètres seulement les séparent et pourtant, tout les oppose. Entre Rennes et Guingamp, réunis samedi soir dans une finale de Coupe de France aux allures de Coupe de Bretagne, les derbies ne se sont jamais limités à une simple question de suprématie régionale. Il s'agirait plutôt d'un affrontement aux aspects sociologiques assumés de part et d'autre. Rennes représente la ville, la bourgeoisie et une puissance économique supérieure à celle de ses voisins bretons. Guingamp, la campagne, ses dix mille habitants et ses moyens plus limités. Personne ne s'en offusque et les Guingampais eux-mêmes auraient plutôt tendance à se prendre au jeu. «Les paysans sont de retour», a-t-on pu entendre dans l'avion qui les a ramenés de Toulouse après leur demi-finale. A L'En Avant, sevré de L1 depuis 2003, l'envie de "taper le gros" a toujours existé. Encore plus lorsque le "gros" en question s'appelle le Stade rennais.


Cette finale ne peut cependant pas se résumer à une vulgaire bataille de clochers. Le prestige de la Coupe est en jeu. A Rennes, on rêve de renouer avec un passé glorieux. Combien de fois cette saison a-t-on rappelé aux joueurs de Guy Lacombe que la dernière victoire du club dans cette épreuve remontait à 1971 ? «Cette date, on l'a assez entendue. Trente-huit ans, ça fait beaucoup», répond dans un sourire le gardien Nicolas Douchez. Même si Pierre Dréossi nous a assuré ne pas en avoir parlé à ses joueurs «pour ne pas leur rajouter un élément de pression supplémentaire», la perspective d'offrir à l'actionnaire, François Pinault, son premier trophée depuis son arrivée en 1998, concentre également une bonne partie des enjeux de cette rencontre. Tout comme la possibilité pour le Stade rennais de valider pour la quatrième année consécutive sa présence sur la scène européenne.


Guingamp, la terreur de la L1

A l'instar de Bordeaux face à Vannes (4-0), en Coupe de la Ligue, Rennes se voit offrir une occasion en or de garnir sa salle des trophées. Il lui faudra faire respecter la hiérarchie contre une équipe seulement classée à la 12e place de la L2. Sur le papier, il n'y a pas photo. Le parcours de Guingamp dans les coupes nationales ouvre cependant la porte à un éventuel exploit. Saint-Etienne, Le Mans et Toulouse peuvent témoigner de cette capacité qu'ont les joueurs de Victor Zvunka à hausser leur niveau de jeu. Ils possèdent, en outre, des joueurs d'expérience -Bassila, Oruma, Deroff, Mathis-, sur lesquels les plus jeunes pourront s'appuyer pour s'imprégner de l'évènement. En 1997, lors de la première finale de son histoire, Guingamp avait su se montrer à la hauteur, ce qui ne l'avait pas empêché de s'incliner contre Nice (1-1, 3-4 t.a.b.). Un succès lui permettrait de rejoindre Le Havre, seul pensionnaire de L2 à avoir soulevé la Coupe. C'était il y a tout juste cinquante ans. - Emery TAISNE

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Guingamp a tout d'un grand

Dans un Stade de France, qui affichait complet et maquillé, pour l'occasion, aux couleurs bretonnes, l'En Avant Guingamp a remporté samedi soir la Coupe de France en battant en finale (2-1) le Stade Rennais. Menés après un but de Bocanegra (69e), les Costarmoricains ont renversé la situation grâce à un doublé d'Eduardo (72e, 83e). Guingamp devient le deuxième club de L2 de l'histoire à soulever ce trophée.


C'est un exploit retentissant que vient de signer l'En Avant Guingamp. Douze ans après avoir échoué contre Nice (1-1 3 t.a.b. à 4) à ce même stade de l'épreuve, le club de Noël Le Graët a remporté la finale de la Coupe de France aux dépens de Rennes (2-1), samedi soir, au Stade de France. L'écart d'une division entre les deux équipes n'a jamais été criant. Comme ils l'avaient fait contre Le Mans (1-0) et Toulouse (2-1) lors des tours précédents, les joueurs de Victor Zvunka ont confirmé qu'ils représentaient un véritable cauchemar pour les clubs de l'élite. Les Rennais, qui visaient leur premier trophée depuis 1971, le premier aussi de l'ère Pinault, n'ont plus que leurs yeux pour pleurer, eux qui ont touché la barre transversale de Gauclin à deux reprises. Ils devront cravacher lors des quatre dernières journées de Championnat pour espérer valider une quatrième qualification d'affilée pour la prochaine Europa League. Guingamp, lui, est assuré, d'y être. Il est le deuxième club de L2 à s'offrir «la Grande Dame» après Le Havre en 1959.


Dans la lignée de sa prestation à Toulouse (2-1) en demi-finale, Guingamp a confirmé qu'il valait sans doute mieux que sa treizième place en L2. Les coups de boutoir rennais ne lui ont pas épargné quelques frayeurs à l'image d'une demi-volée de Jérôme Leroy qui s'est écrasé sur la barre transversale de Gauclin (40e). Toujours est-il que les joueurs de Victor Zvunka ont fait mieux que de résister face à l'actuel septième de la L1. La vitesse d'Eduardo et sa faculté à couvrir toute la largeur du terrain ont considérablement gêné le bloc compact des Rennais. Sans un très bon Nicolas Douchez, le Brésilien aurait pu faire mouche avant même le quart d'heure de jeu (12e). S'ils ont parfois éprouvé quelques difficultés à mettre le pied sur le ballon, les Guingampais ont su répondre au défi physique imposé par les joueurs de Guy Lacombe. Leurs contre-attaques éclairs ont ensuite suffi à créer quelques brèches dans la défense des Rouge et Noir. Sur un mouvement splendide initié par Wilson Oruma, Richard Soumah a été tout proche de jouer un vilain tour à son club formateur (31e).


Rennes en manque de réussite

La résistance opposée par les Guingampais n'a pas suffi à décourager les Rennais. Après avoir espéré obtenir deux penalties coup sur coup (42e, 43e) en fin de première période, Olivier Thomert et ses équipiers sont revenus des vestiaires avec la ferme intention de faire la différence rapidement. Ils ont alors retrouvé ce qui leur avait manqué lors des quarante-cinq premières minutes : une meilleure circulation de balle, de la vitesse et du mouvement. Il ne leur a manqué que la réussite, à l'image de Sow de nouveau mis en échec par la barre transversale de Gauclin (55e). Rennes a insisté et Rennes a marqué par Bocanegra sur un coup franc de Cheyrou (69e). Son seul tort a été de croire qu'il avait fait le plus dur. Dans la foulée de cette ouverture du score, Eduardo a profité d'une remise involontaire d'Hansson pour égaliser (72e), avant de doubler la mise en fin de match (83e) d'une frappe croisée qui a trouvé le petit filet. La saison prochaine, Guingamp jouera l'Europa League. S'il affiche le même niveau de jeu et le même état d'esprit, il s'affirmera également comme un sérieux prétendant à la montée. - Emery TAISNE (au Stade de France)

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Bravo aux bretons.