Ski alpin

La descente reportée

La descente masculine des jeux Olympiques qui devait être disputée samedi à Whistler a été reportée d'au moins deux jours en raison des chutes de neige et de la pluie qui ont contribué à la dégradation de la piste.

Ce report était plus que prévisible, les services météorologiques canadiens ayant depuis plusieurs jours annoncé une persistance du mauvais temps pour la journée de samedi sur la station de la Côte Ouest canadienne, sujette à l'influence du Pacifique. "La piste a beaucoup souffert ces deux derniers jours des températures douces et de l'humidité avec les chutes de neige et la pluie. En l'état actuel, la course ne pourra avoir lieu samedi", avait prévenu déjà la veille Günter Hujara, le directeur des épreuves masculines à la Fédération internationale de ski (FIS).

Après inspection du site aux petites heures du matin, le jury a donc pris la décision de reporter l'épreuve reine des JO d'au moins deux jours. Une amélioration des conditions est annoncée pour lundi.

Le super-combiné dames, programmé initialement dimanche, avait déjà été reporté, faute de pouvoir courir un entraînement de descente auparavant.

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Vonn en or comme atte

ndu


Lindsey Vonn était la favorite et n'a pas manqué le rendez-vous. L'Américaine remporte la descente olympique sur la piste de Whistler. Ellle devance sa compatriote Julia Mancuso et l'Autrichienne Elisabeth Goergl. Marie Marchand-Arvier, première Française, est septième.

"Je vis l'un des moments les plus incroyables de la vie, a aussitôt déclaré la nouvelle médaillée d'or. Quand j'ai passé la ligne et vu mon nom devant celui de Julia, c'était une immense émotion." Même si d'autres prétendantes ne s'étaient pas encore élancées, la championne du monde en titre s'est écroulée de joie après avoir franchi la ligne d'arrivée.

Leader de la Coupe du monde, la favorite de l'épreuve savait qu'elle avait frappé un grand coup et que personne ne viendrait lui contester le titre promis dans l'épreuve reine des JO. Au terme d'une course parfaite, elle a commis deux fautes légères à mi-parcours mais elle est presque toujours restée sur la bonne trajectoire, la skieuse de Park City a supplanté d'une demi-seconde Mancuso, championne olympique de géant à Turin.

Lindsey Vonn devient la première Américaine championne olympique de descente, un an après avoir conquis à Val d'Isère les titres mondiaux de descente et du Super-G. Vainqueur de cinq descentes sur six cette saison, Vonn, dont le meilleur résultat aux Jeux était une sixième place en combiné à Salt Lake City, partira évidemment favorite du super-combiné jeudi.

Plusieurs skieuses ont tenté le tout pour le tout. La Suédoise Anja Paerson était ainsi en course pour le podium quand elle a décollé sur le saut final pour retomber sur le dos 60 m plus loin. Un peu plus tôt, la Suissesse Dominique Gisin a elle aussi manqué la réception du saut final. En retombant sur la piste, elle est partie allongée en glissade, puis s'est envolée, propulsée dos à l'envers par une petite bosse. Juste après elle, l'Italienne Daniella Merighetti a manqué le virage avant le même saut. Elle a fini la course sur les fesses. Mais la palme est revenue à la Française Marion Rolland, tombée sur le flanc à deux mètres du portillon de départ !


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Rolland : rupture des croisés

Une chute anodine mais des conséquences graves : partie à la faute dès les premières secondes de course mercredi lors de la descente, Marion Rolland souffre d'une rupture des ligaments croisés du genou gauche. Après avoir reçu quelques soins sur la piste, la Française a été évacuée vers la polyclinique de Whistler où elle a passé des examens qui ont révélé la blessure. Septième de la Coupe du monde de descente, Rolland devra probablement être opérée et suivre plusieurs mois de convalescence. Elle s'était blessée au même genou lors de la saison 2008.

«Ce qui est paradoxal, c'est qu'on a eu une descente avec d'énormes chutes. Marion, avec une petite chute, a subi le plus de conséquence», a souligné le directeur technique alpin Yves Dimier mercredi soir lors d'une conférence de presse. «(Marion) n'est pas au mieux comme on peut s'y attendre. C'est une grosse déception, note Jean-Philippe Vuillet, responsable de l'équipe de France féminine. Tout d'abord parce que c'est la fin des Jeux et ensuite parce que cela suppose probablement une intervention et des mois de rééducation.» - A. T.-C., à Whistler


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DES BLEUES À L'ÂME

L'équipe de France de vitesse cherche encore les explications après les résultats décevants d'Ingrid Jacquemod et Marie Marchand-Arvier cette semaine.


Mauvaise gestion de l'événement, appréhension par rapport à la piste : l'équipe de France de vitesse cherche encore les explications après les résultats décevants d'Ingrid Jacquemod et Marie Marchand-Arvier cette semaine. «Elles ont fait des sections intéressantes». Mais pas de course pleinement réussi. La colonne des points positifs est un peu maigre à l'heure du bilan provisoire de l'équipe de France de vitesse pour le DTN Fabien Saguez. Si les descendeurs et super-géantistes étaient arrivés à Whistler sur la pointe des pieds, leurs homologues féminines sont tombées de haut, à commencer par Ingrid Jacquemod : deuxième de la descente de Saint-Moritz, troisième de la descente de Haus im Ennstal, troisième du Super-G de Lake Louise, la skieuse de Val d'Isère est passée au travers de la descente (23e à 4''66) avant de prendre la 10e place du super-G. Au moment des explications, Jacquemod évoque la difficulté de la piste («je me suis fait taper tout le long» mais surtout l'approche des gros événements : «Les JO, c'est une course d'un jour. Il y a plus de tout. J'attends beaucoup de moi et il fallait réussir élever son niveau.» Deuxième du super-G, Tina Maze apporte son éclairage sur l'approche des épreuves olympiques organisées sur une piste préparée «à l'ancienne» avec beaucoup de mouvements de terrain : «Faire la descente m'a servi à ressentir la peur et à trouver le courage pour aujourd'hui», raconte la Slovène. En écho, le directeur technique alpin Yves Dimier retient cet aspect psychologique : «Elles ne sont pas passées au-delà de l'appréhension de la piste. Il fallait débrancher le cerveau, oser les trajectoires.» Saguez complète : «Les filles qui ont pris leur chance dès le premier entraînement sont restées sur leur rythme». Marie Marchand-Arvier a semblé avoir trouvé le bon rythme dès la descente (7e) avant de confirmer dans la descente du super-combiné (5e). C'est peut-être ces espoirs dessinés par les deux premières épreuves qui rendent son abandon de samedi encore plus amer. Vice-championne du monde du Super-G, ''MMA'' a vu son ambition de podium olympique sortir de piste après une erreur de trajectoire. «J'ai pris un peu trop direct sur la bosse. Peut-être que j'ai pris trop de risques, ce n'est pas la bonne façon de passer cette porte», raconte-t-elle, la gorge serrée par les sanglots, les lunettes de soleil embuées par les pleurs. Avec lucidité, elle refuse d'incriminer la luminosité, l'état de la piste ou le tirage des dossards : «C'est moi qui ai raté, lâche-t-elle. Je suis déçue, très triste même si je sais que n'est qu'un jeu. Aujourd'hui, c'était le jour où je pouvais m'exprimer totalement. C'est dur à avaler pour le moment.» D'autant plus dur que son prochain rendez-vous olympique est dans quatre ans. - A. T.-C., à Whistler Mauvaise gestion de l'événement, appréhension par rapport à la piste : l'équipe de France de vitesse cherche encore les explications après les résultats décevants d'Ingrid Jacquemod et Marie Marchand-Arvier cette semaine. «Elles ont fait des sections intéressantes». Mais pas de course pleinement réussi. La colonne des points positifs est un peu maigre à l'heure du bilan provisoire de l'équipe de France de vitesse pour le DTN Fabien Saguez. Si les descendeurs et super-géantistes étaient arrivés à Whistler sur la pointe des pieds, leurs homologues féminines sont tombées de haut, à commencer par Ingrid Jacquemod : deuxième de la descente de Saint-Moritz, troisième de la descente de Haus im Ennstal, troisième du Super-G de Lake Louise, la skieuse de Val d'Isère est passée au travers de la descente (23e à 4''66) avant de prendre la 10e place du super-G. Au moment des explications, Jacquemod évoque la difficulté de la piste («je me suis fait taper tout le long» mais surtout l'approche des gros événements : «Les JO, c'est une course d'un jour. Il y a plus de tout. J'attends beaucoup de moi et il fallait réussir élever son niveau.» Deuxième du super-G, Tina Maze apporte son éclairage sur l'approche des épreuves olympiques organisées sur une piste préparée «à l'ancienne» avec beaucoup de mouvements de terrain : «Faire la descente m'a servi à ressentir la peur et à trouver le courage pour aujourd'hui», raconte la Slovène. En écho, le directeur technique alpin Yves Dimier retient cet aspect psychologique : «Elles ne sont pas passées au-delà de l'appréhension de la piste. Il fallait débrancher le cerveau, oser les trajectoires.» Saguez complète : «Les filles qui ont pris leur chance dès le premier entraînement sont restées sur leur rythme». Marie Marchand-Arvier a semblé avoir trouvé le bon rythme dès la descente (7e) avant de confirmer dans la descente du super-combiné (5e). C'est peut-être ces espoirs dessinés par les deux premières épreuves qui rendent son abandon de samedi encore plus amer. Vice-championne du monde du Super-G, ''MMA'' a vu son ambition de podium olympique sortir de piste après une erreur de trajectoire. «J'ai pris un peu trop direct sur la bosse. Peut-être que j'ai pris trop de risques, ce n'est pas la bonne façon de passer cette porte», raconte-t-elle, la gorge serrée par les sanglots, les lunettes de soleil embuées par les pleurs. Avec lucidité, elle refuse d'incriminer la luminosité, l'état de la piste ou le tirage des dossards : «C'est moi qui ai raté, lâche-t-elle. Je suis déçue, très triste même si je sais que n'est qu'un jeu. Aujourd'hui, c'était le jour où je pouvais m'exprimer totalement. C'est dur à avaler pour le moment.» D'autant plus dur que son prochain rendez-vous olympique est dans quatre ans. - A. T.-C., à Whistler


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LIZEROUX FIDÈLE AU «JE»

Double médaillé aux derniers Mondiaux, Julien Lizeroux lance ses JO (18h30 HF) mais refuse d'être considéré comme le sauveur de l'équipe de France.


Double médaillé aux derniers Mondiaux, Julien Lizeroux lance ses JO dimanche avec le super-combiné (18h30 h.f.) mais refuse d'être considéré comme le sauveur de l'équipe de France. Ce n'est pas la peine de parler à Julien Lizeroux de la pression liée aux JO ou de son statut de leader de l'équipe de France, il esquive la question comme un piquet de slalom. «Pour moi, c'est une course comme les autres», lance le skieur de La Plagne avec son habituel air détaché. «La seule différence avec la Coupe du monde, c'est le village olympique où on est surveillé en permanence.» Depuis son arrivée à Vancouver, il y a une dizaine de jours, Lizeroux a eu le temps de prendre la température du Canada, où il n'avait jamais skié, et des JO, qu'il découvre à 30 ans. Dimanche, il sera enfin dans le portillon de départ pour le super-combiné, inialement prévu mardi. Sa décontraction et ses résultats aux derniers Championnats du monde de Val d'Isère (médaille d'argent en slalom et super-combiné) en font le sauveur désigné pour une équipe de France qui a achevé les épreuves de vitesse avec deux septièmes places (Marchand-Arvier et Poisson en descente) comme seuls trophées. «Attention, je ne suis pas un leader. Je skie d'abord pour moi, prévient-il pour détourner les attentes. On dit que je suis un skieur des grands événements mais pour l'instant, je n'en ai réussi qu'un, les championnats du monde à Val d'Isère.» Dimanche sur la piste Dave Murray de Creekside, Lizeroux figurera malgré tout parmi les outsiders du super-combiné. Avec une condition : que son chrono de descente ne le laisse pas à plus de deux secondes des meilleurs avant la manche de slalom. Le défi n'a rien d'évident pour ce technicien tant la piste bosselée de Whistler a secoué les concurrents aussi bien en descente qu'en Super-G. Les favoris du super-combiné sont d'ailleurs à chercher du côté des deux premiers podiums des JO : non seulement Aksel Lund Svindal et Bode Miller ont prouvé qu'ils avaient pris la mesure de la piste mais le Norvégien et l'Américain sont assez polyvalents pour résister aux meilleurs slalomeurs entre les piquets. Ils trouveront face à eux le champion olympique en titre Ted Ligety ou le leader de la Coupe du monde Benjamin Raich. Ces skieurs au profil plus technique seront avantagés par le tracé du slalom, élaboré par le père (et entraîneur) d'Ivica Kostelic. «Avec lui, on sait que ce sera un vrai slalom», se félicite Julien Lizeroux. - A. T.-C., à Whistler


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Ski Cross - Ophélie David "au pied du mur"

Le passage des deux bosses figurant au départ du parcours de skicross devrait jouer un rôle déterminant dans la course au premier titre olympique dames. "La sortie de porte, ça va, estime la Française Ophélie David. C'est plus le passage des deux petits murs où j'ai de la difficulté à créer de la vitesse et à accélérer." Le Français Enak Gavaggio avait expliqué son échec en demi-finale la veille en grande partie par son incapacité à bien négocier les deux premières difficultés.

"Je le sais depuis un an. J'ai travaillé, mais ce n'est pas quelque chose de naturel", a poursuivi Ophélie David, en référence à l'épreuve préolympique de février 2009 dont elle avait pris la 4e place derrière deux Canadiennes, dont Ashleigh McIvor, et l'Autrichienne Karin Huttary. "J'espère que la pression de la course va m'aider. De toutes façons, demain je serai au pied du mur et il faudra être devant", a assuré la championne de l'Alpe d'Huez.

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JO: la Française Barioz 2e avant la seconde manche du géant repoussée à jeudi

L'Autrichienne Elisabeth Görgl était en tête du slalom géant olympique au terme de la première manche mercredi, devant la Française Taïna Barioz, avant que le brouillard tombé sur la piste à Whistler ne force les organisateurs à reporter la 2e manche à jeudi 9h30 (18h30 française).


Au terme du premier tracé, Barioz, 21 ans, ne compte que 2/100 de retard sur Görgl, médaillée de bronze de descente. Une autre Autrichienne, Kathrin Zettel, l'une des grandes favorites, a signé le 3e temps à 14/100.

La seconde manche du géant dames des jeux Olympiques 2010, initialement prévue mercredi à 13h15 locales (21h15 GMT) puis repoussée à quatre reprises, a été reportée à jeudi 9h30 (17h30 GMT) en raison du brouillard qui régnait à Whistler, ont annoncé les organisateurs.

Selon le règlement de la Fédération internationale de ski (FIS), un slalom géant doit être couru en deux manches, "si possible" le même jour. Lors des Championnats du monde de Morioka en 1993, le géant remporté par le Norvégien Kjetil Andre Aamodt avait été disputé sur deux jours.

"La proposition du directeur des courses dames, Atle Skaardal, est de repousser seulement la seconde manche, et le jury de course (qui se réunit mercredi soir) se range généralement à son avis. C'est au comité d'organisation des Jeux de prendre la décision finale", a expliqué à l'AFP Jean-Philippe Vulliet, directeur sportif de l'équipe de France féminine.

"Jeudi, les prévisions météo sont un peu meilleures et on ne voit pas comment ils prendraient le risque de faire disputer les deux manches", a ajouté M. Vulliet.

Mercredi, la première manche avait été courue dans des conditions délicates, avec un épais brouillard sur le haut de la piste. Mais les concurrentes ne s'étaient pas plaintes de ces conditions. L'Autrichienne Elisabeth Görgl a réalisé le meilleur temps, devant la Française Taïna Barioz et une autre Autrichienne, Kathrin Zettel.

Trente minutes avant le départ de la seconde manche, prévu à 13h15, les organisateurs avaient annoncé que le départ serait retardé, abaissé et le parcours amputé de neuf portes.

Repoussée à 13h45 locales, à 14h15, à 14h45 et enfin à 15h00, la seconde manche a finalement été reportée à jeudi.

Le programme de ski alpin a connu de nombreuses modifications depuis le début de la quinzaine olympique en raison des conditions météorologiques et de l'état de la piste. La descente masculine ainsi que les deux super-combinés avaient été reportés, et le géant messieurs reprogrammé.

Les organisateurs disposent d'un seul "jour de réserve" jeudi, pour programmer une épreuve, mais les prévisions météorologiques sont très pessimistes.

Les deux dernières épreuves, les slaloms dames et messieurs, sont prévues vendredi et samedi, veille de la clôture des Jeux.

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