Lille et la C3

Lille fait valser le Slavia

Lille est allé écraser le Slavia Prague en République tchèque (5-1) tandis que Valence a dominé le Genoa dans le même temps (3-2).

C'est une soirée comme Rudi Garcia les aime. Lui qui attendait un «déclic», un match référence de la part de ses joueurs, a peut-être enfin obtenu gain de cause. Car plus encore que la victoire ramenée de Prague face au Slavia (5-1), c'est surtout la manière avec laquelle ces derniers se sont arrachés pour l'emporter qui doit lui donner beaucoup d'espoir pour la suite de la saison. Le coach nordiste avait pourtant pris des risques en alignant une équipe remaniée au coup d'envoi, permettant ainsi à ses cadres de souffler. Avec Arnaud Souquet (17 ans) au milieu et Franck Béria dans l'axe, les incertitudes étaient nombreuses. Mais ces deux-là comme les autres ont répondu présent. En seconde période, ils ont même été brillants par moments.

Après leur nul encourageant contre Valence en ouverture (1-1), mais surtout après deux matches nuls inquiétants en Ligue 1, le LOSC espérait bien trouver quelques réponses dans ce déplacement. Il en revient assurément avec des valises un peu plus pleines qu'à l'aller, notamment rassuré par sa capacité à marquer des buts. Car avec cinq pions alignés d'affilée en 90 minutes, Yohan Cabaye, de retour dans le onze titulaire, et ses partenaires ont fait aussi bien qu'en sept rencontres de Championnat. Les entrées en jeu de Gervinho et Pierre-Alain Frau doivent aussi ravir leur entraîneur. Ce sont eux qui ont changé le scénario de la partie. PAF a tout simplement dynamité la défense tchèque en l'espace de quatre minutes avant que l'Ivoirien n'inscrive un doublé.

Et comment ne pas parler du jeune Souquet, auteur pour sa première apparition en pros d'un but et d'une passe décisive. A la fois très utile dans l'entrejeu et souvent en soutien de ses attaquants, le gamin a eu tout bon. «Tout le monde est à féliciter, a néanmoins réagi Rudi Garcia au coup de sifflet final sur Canal Plus, y compris les jeunes bien sûr. Il y a vraiment des satisfactions.» Notamment celle d'être toujours en course pour la qualification. Avec quatre points, Lille est premier ex aequo avec Valence, devancé seulement au bénéfice du but marqué à l'extérieur. Un détail en somme, tout comme le premier quart d'heure cauchemardesque, signe d'un passé à oublier. - Hugues SIONIS

msn.fr

Debuchy blessé

Rudi Garcia devra faire sans Mathieu Debuchy face au Genoa (2eme journée de Ligue Europa) ni à Auxerre (10eme journée de L1), la semaine prochaine. Le milieu de terrain souffre d'une entorse à une cheville contractée face à Rennes, samedi. « Mathieu Debuchy a été victime d'une entorse de la cheville, a déclaré Rudi Garcia en conférence de presse. Malheureux, il est passé du statut de héros potentiel après avoir inscrit son but en fin de match à celui de futur blessé. Nous ne pourrons pas compter sur ses services pour les deux prochains matchs, c'est certain. De son côté, Franck Béria souffre d'un problème musculaire. Nous n'en savons pas plus pour le moment, il semblerait qu'il ne soit en passe d'être pas durablement mis à l'écart. »

NC (Rédaction Sport365.fr)

Le bogue des Dogues

Battus à la dernière minute chez le Genoa (2-3), les Lillois sont toujours en tête d'un groupe B très serré. Valence n'a pas pu gagner à Prague (2-2).

Lille pouvait se qualifier ce jeudi soir pour les seizièmes de finale de la C3 si Valence ne perdait pas à Prague et si les Dogues l'emportaient chez le Genoa. Le club espagnol a réalisé sa part du contrat, en allant chercher le nul à Prague (2-2). Il menait pourtant 2-0 à dix minutes de la fin avant d'être repris. Les Lillois, eux, se sont inclinés en Italie (2-3), laissant un groupe B ultra serré à deux journées de la fin. Les Nordistes, qui auront un déplacement très difficile à Valence lors de la prochaine journée, pourraient regretter amèrement cette défaite transalpine qui est d'ailleurs leur première dans la compétition après six victoires et un nul.

Vainqueurs des Grifoni (3-0) il y a quinze jours, les Lillois sont tombés sur un os lors de leur 50e match européen. Alors qu'ils avaient remporté leurs trois précédentes rencontres dans la Botte, les Nordistes ont beaucoup souffert contre la pire défense de Serie A. Sans Mavuba ni Hazard, laissés au repos, l'impact physique et l'aisance technique du LOSC a été en retrait. Les entrées en jeu de Cabaye, Frau (qui a marqué de la tête) et Gervinho (auteur du deuxième but lillois) ont apporté plus de solutions, mais un peu trop tard. Le Genoa, lui, avait laissé son attaquant Sculli sur le banc. Avec Crespo et Palacio, l'attaque italienne a tout de même eu belle allure. Deux buts des Rossoblu ont d'ailleurs été signés par les deux compères argentins, véritables poisons pour les Français, sifflés pendant 90 minutes par un Massari qui a explosé de joie lorsque l'inévitable Sculli, entré en cours de jeu, a croisé une frappe victorieuse. Laissant un excellent Landreau dépité.


Cyril OLIVES - msn.fr

Les Dogues grillent leur joker

Lille n'a pas fait illusion à Valence (1-3), mercredi soir. Il lui faudra battre le Slavia Prague à domicile, le 12 décembre, pour se qualifier.

Lille est passé à côté. Malgré un onze de départ sensiblement identique à celui qui était facilement venu à bout de Valenciennes (4-0), samedi, le LOSC s'est lourdement incliné sur la pelouse de Valence (1-3), mercredi lors de l'avant-dernière journée de l'Europa Ligue. Cette défaite, la deuxième d'affilée en C3, oblige les Dogues à l'emporter à domicile contre le Slavia Prague, le 12 décembre prochain, pour composter leur billet pour les 16es de finale. Ils perdent la tête de leur groupe au profit des Espagnols, mais restent deuxièmes devant le Genoa à la différence de buts particulière.


L'illusion n'a duré que deux minutes. Assommé d'entrée par un but de Joaquin (2e), les joueurs de Rudi Garcia ont eu toutes les peines du monde à exister dans une rencontre où Mickaël Landreau été trop souvent sollicité. L'ancien Parisien, bien aidé par sa barre transversale (9e), a fait ce qu'il a pu (6e, 34e, 82e, 88e) face à une formation pourtant privée de ses deux atouts majeurs, David Silva et David Villa. Il s'est incliné à trois reprises (2e, 32e, 53e), lâché par sa défense, redevenue fébrile et hésitante le temps d'une soirée. La révolte matérialisée par la réduction du score de Chedjou (90e+1) laissera certainement quelques regrets. Elle est intervenue trop tard pour permettre aux Dogues d'espérer.

Lille a attendu que sa défaite soit scellée pour se réveiller. La réaction d'orgueil qui a animé sa fin de match et un penalty oublié pour une main de Maduro (69e) auraient pu raviver un semblant de suspense. Ce n'aurait pas franchement été mérité, tant les Valencians, emmenés par l'intenable Mata (un but, une passe décisive), ont dominé. Les Dogues ont grillé un joker. A eux de ne pas gâcher le bon parcours réalisé jusqu'à présent. Ils ont dix jours pour y penser. En attendant, c'est la réception de Lyon qui les attend dimanche. Elle avait été érigée d'avance au sommet des priorités. - E. T.

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Voyage dans l'inconnu

L'Europa League débute pour le LOSC avec un déplacement à Vaslui, en Roumanie. Un club inconnu et qui fait des Lillois les favoris.


Objectif officiel du LOSC : passer la phase de poules. Grands favoris du duel avec les inconnus de Vaslui, les Lillois doivent éviter la désillusion vécue par Montpellier, éliminé par les modestes Hongrois de Gyor au tour précédent.


Eliminé de cette Europa League la saison dernière en 8e de finale par Liverpool, le LOSC rêve d'un parcours au moins similaire. Cela permettrait également aux Lillois d'oublier un peu plus la perte de leur billet pour la Ligue des Champions lors de la dernière journée de L1.

Qui est le FC Vaslui ? Troisième du dernier championnat et finaliste de la Coupe de Roumanie, Vaslui est entraîné par un Espagnol, Ramon Lopez. L'effectif est cosmopolite avec des joueurs brésilien, bulgare, géorgien et... français. Le défenseur Stéphane Zubar est passé par Bruxelles avant d'atterrir en Roumanie.

"Ca serait mentir de dire que Vaslui est supérieur à Lille", avoue Rudi Garcia. "Il faudra être vigilant", prévient pourtant Rio Mavuba avant de rappeler que des matches considérés comme faciles, comme contre les Serbes de Sevojno la saison passée, "se sont avérés finalement très compliqués". "Il ne faudra pas faire preuve d'un excès de supériorité mais jouer à notre meilleur niveau pour faire un résultat", répète Garcia, dont l'équipe n'a inscrit qu'un but en deux matches de Ligue 1. Garcia devrait faire tourner son effectif. "On ne vas pas changer toute l'équipe mais on va concerner des joueurs qui ne l'étaient pas ou pas assez dimanche face au PSG", a dit Garcia. Adil Rami, touché aux adducteurs, et Yohan Cabaye (genou gauche) sont incertains.


COMPOSITIONS PROBABLES

FC Vaslui : Kuciak - Milanov, Papp, Rivas, Luz - Sanmartean, Pavlovic, Pereira della Valentina Gladstone, Milisavljevic - Lopes, Martins Bolzan Adailton

Lille : Landreau - Debuchy, Rami (ou Plestan), Chedjou, Béria - Mavuba, Dumont, Balmont - Sow, Hazard - De Melo


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Lille, le grand retour

Pour son grand retour en Ligue des Champions mercredi soir, Lille doit s'imposer au Stadium face au CSKA Moscou (20h45). Cela, sans renier sa philosophie de jeu.


Mercredi, le LOSC lancera sa quatrième campagne de Ligue des Champions en l'espace de dix ans. La première de l'ère Rudi Garcia. La première au Stadium Nord après des exils à Bollaert et au Stade de France. Et si la venue du CSKA Moscou ne suscite pas le même enthousiasme que celle de l'Inter Milan mi-octobre, elle revêt d'ores et déjà un caractère essentiel avant le voyage à Trabzonspor, dans deux semaines. « Il y a un double risque sur ce match. D'abord, on peut peut-être être dépassé ou submergé par l'évènement. Mais on a eu l'habitude la saison dernière de jouer des matches décisifs en championnat. La League Europa nous a aussi permis de disputer de gros matches* », lance Rudi Garcia. C'est des tribunes que le technicien nordiste suivra la rencontre et communiquera avec le banc et son adjoint, Frédéric Bompard. Garcia avait été expulsé face au PSV Eindhoven lors des 16èmes de finale retour de la C3, la saison dernière. Cette suspension pour ses débuts dans la cour des grands, l'entraîneur du LOSC ne l'apprécie guère. Il n'aime pas plus les analyses faisant du LOSC un futur deuxième du groupe B derrière l'Inter : « Je veux lutter contre cet avis général qui veut qu'on ait une poule favorable. C'est très dangereux.» S'il a réalisé le doublé Coupe-Championnat la saison dernière et est un habitué de la C3, le LOSC compte en effet peu de familiers de la C1. « Je me suis rendu compte que des joueurs comme Moussa (Sow) ou Eden (Hazard) n'avaient pas encore joué cette compétition. Je les ai chambrés », relève Rio Mavuba. Mais il n'y a pas plus d'appréhension que ça. Le groupe et serein. »


«On voulait se frotter au gratin européen. On ne va surtout pas dénaturer notre manière de faire». Rudi Garcia


Benoît Pedretti, lui, ne fait pas partie des néophytes. La C1, il y a participé il y a un an avec Auxerre. Il sait l'importance d'une bonne entrée en matière ainsi que les ingrédients pour réussir durant la phase de poules : « Il faut de tout. La qualité pour gagner des matches : on l'a. La quantité pour faire tourner : on a ça avec le banc. Et puis, le troisième match est toujours difficile physiquement et psychologiquement. » « Cette compétition fait rêver. C'est la plus prestigieuse qui soit », conclut Rudi Garcia. « On voulait se frotter au gratin européen. On ne va surtout pas dénaturer notre manière de faire et espérons que ça dure le plus longtemps possible. » Plus que six matches, en somme. - O. MAILLARD, à Villeneuve d'Ascq * Face au Fenerbahçe Istanbul, Liverpool, Valence ou PSV Eindhoven ces dernières saisons.


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