TRANSFERTS / LENS :
La filière auxerroise
Lens a officialisé la signature de l’ailier gauche d’Auxerre, Gauthier Akalé. Il rejoint donc Guy Roux dans le Nord, en attendant peut-être la venue de Bonaventure Kalou, un ancien de la maison AJA.
Après quatre ans et demi passés à Auxerre, Gauthier Akalé s’est dit qu’il avait peut-être fait le tour de la question en Bourgogne. Alors quand l’Ivoirien a demandé son bon de sortie aux dirigeants auxerrois, lui auquel il restait un an de contrat, ils ne se sont pas opposés à ses velléités. Tout juste fallait-il mettre le prix, soit près de 4 millions d’euros. Et malgré des contacts avancés avec Toulouse, Marseille et l'Atletico Madrid, c’est à Lens qu’Akalé a décidé de poser ses valises. Une donnée a tout changé ces derniers jours : l’arrivée de Guy Roux à la tête du groupe pro lensois.
C’est ce dernier qui l’avait fait venir à l’AJA en décembre 2002 alors qu’il évoluait encore en Suisse, au FC Zürich. Roux avait alors déjà en tête le prochain départ d’Olivier Kapo, qui partira finalement à la Juventus en 2004, et surtout le remplacement de Khalilou Fadiga touché par une maladie du coeur. Si ses débuts sont difficiles, les Auxerrois espèrent tenir là une perle. A l’image de ce que déclarait l’entraîneur de l’équipe de Côte d’Ivoire à l’époque, Robert Nouzaret : « Dans mon système en 4-4-2, il correspondait bien à l'idée que je me faisais du joueur de couloir offensif qui percute et déborde. » Il fera étalage de tout son talent quelques mois plus tard. Au début de la saison 2003-2004, la venue de son compatriote Bonaventure Kalou lui permet de s’épanouir. Akalé a besoin de se sentir en confiance et entouré pour donner sa pleine mesure. La présence d’un autre ivoirien, Aruna Dindane, à Lens ne doit pas également être étrangère à son nouveau choix de carrière.
Cette saison, il semble encore avoir pris de l’assurance ainsi que des responsabilités. On lui a, par le passé, souvent reproché de trop « rigoler » aux entraînements, même si comme il l’admet lui-même il « ne parle pas souvent. » Il a donc dû forcer sa vraie nature pour s’imposer. Jean Fernandez l’a bien senti quand il lui a donné le brassard de capitaine face au PSG. « J'ai pensé que cela pouvait le booster. Je pense qu'il le méritait » expliquait-il après la rencontre. De quoi lui faire prendre conscience de sa qualité de cadre. Une qualité qu’il va maintenant développer au RC Lens. Pour quatre ans.
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