Quelle place pour les trentenaires en L1 ?

L1 / QUELLE PLACE POUR LES TRENTENAIRES ?



Trente ans et toutes leurs dents


En France, lorsqu’on est sportif de haut niveau et que la trentaine approche, on s’inquiète, les clubs ayant tendance à ne pas faire confiance aux « vieux ». A tort ou à raison ? But! pose la question.


Est-on cramé à trente ans ? C’est l’impression que donnent bon nombre d’équipes françaises lorsqu’il s’agit de miser sur des trentenaires. Que se passe-t-il quand ces pré-retraités arrivent en fin de contrat et que le chômage leur tend les bras ? Certains gardent la cote mais entre angoisse et frustration, il n’est pas aisé de se frayer un chemin dans un effectif professionnel. « On sent que c’est vraiment un problème en France, confie le Lensois Nicolas Gillet, qui ne devrait pas prolonger son bail à l’issue de la saison. C’est dommage parce que ce n’est pas parce qu’on a trente ans qu’on est fini. Moi, je me sens frais mentalement et physiquement. Maintenant, c’est comme ça. J’ai encore envie de jouer, de vivre de belles choses et j’essaye de ne pas trop me poser de questions vis-à-vis de ça. Ça ne me fait pas peur. C’est juste le fait qu’on soit jugé comme trentenaire qui est dommage mais pour le reste… »

« J’ai le sentiment de partir avec un gros handicap, poursuit un professionnel français dont le contrat arrive à échéance en juin. Mon agent m’a clairement expliqué que les clubs ne devraient plus miser sur un joueur de mon profil. J’ai prévenu ma famille. Ce sera la Ligue 2 ou l’étranger. C’est frustrant de ne pas être jugé sur mes performances alors que tout le monde est d’accord pour dire que je ne fais pas tache en Ligue 1. » Les clubs de l’élite se défendent de pratiquer un tel jeunisme mais la réalité les rattrape inexorablement. « Il faut comprendre les impératifs des équipes, explique un directeur sportif d’un club professionnel français. Il est plus intéressant de donner du temps de jeu à des jeunes qui vont prendre une importe plus-value. On a tendance à oublier que les clubs français ont vocation à former de nouveaux talents. » A contrario, certains gardent une foi inébranlable en leurs capacités à durer au plus haut niveau. A l’image de Yann Lachuer ou Cédric Barbosa, ils ne sont pas prêts de rendre les armes. « J’espère rebondir, avoue Lachuer. Je ne suis pas la priorité des clubs. Peut-être qu’un club qualifié en Ligue des Champions souhaitera monter une seconde équipe. Le championnat est si serré qu’il est difficile d’anticiper. L’étranger me tente aussi. Le produit Lachuer n’est pas encore périmé ! »

Le discours est plus ouvert en dehors des frontières hexagonales. L’Angleterre, l’Italie, l’Allemagne, l’Espagne, les Pays-Bas ou la Belgique n’hésitent pas à faire confiance aux plus anciens. On se focalise davantage sur la qualité du joueur que sur son extrait de naissance. En revanche, il n’est pas question de prendre des risques inconsidérés. Plusieurs équipes, à l’image d’Arsenal, ont décidé de ne proposer que des contrats d’un an renouvelable à leurs trentenaires. Le principe fait boule de neige mais ce n’est pas du goût de tout le monde. « C’est n’importe quoi, clame un ancien protégé d’Arsène Wenger. Je comprends que le club veuille se prémunir contre toute mauvaise surprise mais il faudrait faire du cas par cas. Dennis Bergkamp l’a accepté tant bien que mal mais ça n’a pas causé le départ de Robert Pires et d’autres. Avoir trente ans, ce n’est pas la fin du monde. »

D’ailleurs, il n’est pas rare de voir des éléments du championnat de France aller tenter leur chance à l’étranger après avoir vu les clubs français fermer une porte après l’autre. « En France, on parle assez rapidement de l’âge du joueur, confie un agent de joueurs belge. Dans les autres pays, c’est différent. Récemment, j’ai essayé de placer un ancien international en Ligue 1 mais on m’a répondu que sa carrière était derrière lui. A contrario, les clubs anglais ont juste demandé une période d’essai pour s’assurer de sa condition. Ils savent que le risque est minime avec de tels joueurs. » Idem du côté de Jérôme Bonnissel. L’ancien Montpelliérain et Bordelais a bourlingué en Espagne, Ecosse et Angleterre avant de revenir en France pour se confronter aux regards des décideurs de l’élite. « A la fin de mon expérience à Fulham (ndlr : il avait 33 ans), il n’y avait pas d’équipe prête à miser un centime sur moi, explique l’ex-international Espoirs français. J’ai dû attendre que Marseille me tende la main pour montrer que j’avais toujours le niveau. Pour les autres, j’étais terminé alors que des formations étrangères étaient moins catégoriques. »

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Le top 5 des pré-retraités


De Caçapa à Lachuer en passant par Jemmali, Carrière et Laslandes, certains trentenaires du championnat de France ont encore la cote. Et ils pourraient bien animer le prochain marché des transferts.



1/ Claudio Caçapa (Lyon)
Le Brésilien ne sera jamais parvenu à se mettre d’accord avec Jean-Michel Aulas pour rester parmi les siens. Depuis, les intérêts affluent de Premier League (Everton, Fulham, Newcastle), de Grèce (Olympiakos) et même de France (Paris, Toulouse). Néanmoins, selon des proches du dossier, le Brésilien ne serait plus loin d’un accord avec la Fiorentina. Les Transalpins ne s’arrêtent pas à son âge ou à ses dernières blessures. Ils ont besoin d’un élément qui allie expérience et soif de vaincre. Les voilà servis à moindre coût !

2/ David Jemmali (Bordeaux)
Depuis sa non-titularisation en finale de la Coupe de la Ligue, un départ paraissait inéluctable. L’international tunisien devrait disputer la prochaine CAN mais il n’en garde pas moins la cote. Toulouse et surtout Marseille lui ont déjà formulé des propositions concrètes. Le Téfécé semblerait pourtant avoir les faveurs de l’intéressé alors que l’Angleterre lui faisait également les yeux doux, avec Portsmouth et Bolton au premier rang. Finalement, et selon Jean-Louis Triaud son président, Jemmali devrait prolonger d’une année en Gironde.

3/ Eric Carrière (Lens)
Après des moments délicats, il est redevenu l’un des pions essentiels du dispositif de Francis Gillot. A 33 ans, le temps ne semble pas avoir d’emprise sur ses performances. Il sera libre à l’issue du championnat mais les dirigeants nordistes devraient s’empresser de lever l’option d’une année supplémentaire dont ils disposent. L’ancien Nantais devrait donc rester dans le Nord.

4/ Lilian Laslandes (Nice)
C’est l’un des coups de l’intersaison. Alors qu’il devait se contenter de quelques rares miettes à Bordeaux, il a métamorphosé le secteur offensif niçois (trois buts). En cas de maintien azuréen, il devrait rester une année supplémentaire. Avant de rejoindre les Aiglons, il avait été approché par Nantes, Toulouse et Valenciennes. Ses dernières prestations n’ont pas dû les décevoir. A suivre.

5/ Yann Lachuer (Troyes)
En fin de contrat à Auxerre, il avait souffert de l'indifférence de sa direction. Plusieurs équipes étaient venues aux nouvelles mais il avait fini par privilégier le challenge troyen. Aujourd’hui, il est le meilleur passeur de Ligue 1 avec huit passes décisives (à égalité avec le Stéphanois Ilan). Il se bat pour sauver l'ESTAC, mais il ne ferme pas la porte à un autre challenge digne de ce nom.




La liste des « Papys » en fin de contrat

Fabien Cool (34 ans, Auxerre) - Johan Radet (30 ans, Auxerre) - Vladimir Smicer (33 ans, Bordeaux) - David Jemmali (32 ans, Bordeaux) - Jean-Claude Darcheville (31 ans, Bordeaux) - Yannick Fisher (32 ans, Le Mans) - Olivier Thomas (32 ans, Le Mans) - Nicolas Gillet (30 ans, Lens) - Eric Carrière (33 ans, Lens) - Jean-Louis Montero (34 ans, libre) - Vikash Dhorasoo (33 ans, libre) - Fabien Barthez (35 ans, libre) - Milivoje Vitakic (30 ans le 16 mai, Lille) - Stéphane Pédron (36 ans, Lorient) - Steve Marlet (33 ans, Lorient) - Rafik Saïfi (32 ans, Lorient) - Claudio Caçapa (30 ans, Lyon) - Manuel Dos Santos (33 ans, Monaco) - Guillaume Warmuz (36 ans, Monaco) - Frédéric Biancalani (32 ans, Nancy) - Cédric Lécluse (35 ans, Nancy) - Imed Mhadhbi (31 ans, Nantes) - Nicolas Savinaud (31 ans, Nantes) - Frédéric Da Rocha (32 ans, Nantes) - Olivier Fauconnier (30 ans, Nice) - Lilian Laslandes (35 ans, Nice) - Lionel Letizi (33 ans, Nice) - Mario Melchiot (30 ans, Rennes) - Christophe Bastien (31 ans, Sedan) - Mickaël Isabey (32 ans, Sochaux) - Johann Lonfat (34 ans, Sochaux) - Lionel Potillon (33 ans, Sochaux) - Philippe Brunel (34 ans, Sochaux) - Dominique Arribagé (35 ans, Toulouse) - Gharib Amzine (33 ans, Troyes) - Blaise Kouassi (32 ans, Troyes) - Demetrius Ferreira (33 ans, Troyes) - Cédric Barbosa (31 ans, Troyes) - Yann Lachuer (34 ans, Troyes) - Sébastien Dallet (33 ans, Troyes) - Laurent Dufresne (35 ans, Valenciennes) - Maxence Flachez (34 ans, Valenciennes) - Willy Grondin (32 ans, Valenciennes)

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et bien on leurs dit AUREVOIR !!! mdrrrr

ptdrrrr Jemmali ça va encore quand meme^^

+1 avec toi tsarrus les papys sont pas si mauvais nan