L'Euro 2012

L'Italie ou un "ticket" ?
Le comité exécutif de l'UEFA se réunit mercredi à Cardiff pour désigner le pays organisateur de l'Euro 2012. Trois projets sont en lice dont deux candidatures conjointes, la Pologne associée à l'Ukraine, la Croatie avec la Hongrie et l'Italie seule. Cette dernière semble partir largement favorite.

L'Italie y croit. Vingt-deux ans après la Coupe du monde 1990, la "Botte" pourrait accueillir l'Euro 2012. Le commissaire extraordinaire de la fédération italienne, Luca Pancalli, se veut optimiste sur la candidature de son pays. Pourtant, l'année écoulée a plongé le football transalpin dans une crise sans précédent. Les affaires de corruption et de matches truqués engageant les plus grands clubs nationaux, ainsi que les violences dans les stades, ont plombé la candidature. Pancalli déclare à ce propos : "J'aurais paradoxalement eu beaucoup plus de doutes s'il n'y avait pas eu ce qui s'est passé". Le football italien veut tirer profit des récents événements. Les autorités ont décidé d'adopter des mesures drastiques pour lutter contre la violence. "La classe politique, le comité olympique et la Fédération ont apporté des réponses sérieuses et rapides, comme cela n'était jamais arrivé auparavant , déclare Pancalli. En un quart d'heure, nous avons tout interrompu pour demander des mesures drastiques, En réponse, le gouvernement a adopté un décret d'urgence".

La sérénité est donc le maitre mot des Italiens. Ils peuvent en plus s'appuyer sur plusieurs atouts. Tout d'abord les stades, même vétustes, sont un des points forts du dossier italien. Huit villes ont été choisies pour organiser les rencontres. Cinq stades vont être rénovés, le Stade San Nicola de Bari, lieu de la finale de la Ligue des Champions 1991, le stade Artemio Franchi de Florence, Giuseppe-Meazza de Milan, le stade Olimpico de Rome et le Friuli d'Udine. Trois enceintes vont être édifiées pour l'occasion. Un nouveau stade de 40 000 places va voir le jour sur les bases de l'actuel Delle Alpi à Turin. Naples va également se doter d'une nouvelle enceinte, tout comme Palerme. Un autre point fort du dossier italien, sa faculté à organiser des événements de grande échelle. Les Jeux Olympiques de Turin 2006 sont de l'avis de tous les observateurs une franche réussite. L'Italie a également organisé les Coupes du monde 1934 et 1990, les Championnats d'Europe 1968 et 1980 et plusieurs finales de Ligue des Champions. Ajoutez à cela, l'organisation des Mondiaux de natation en 2009 et de volley en 2010.

Les tickets en retrait

Comme l'Autriche et la Suisse, qui ont décroché l'organisation commune du prochain Championnat d'Europe, la Croatie et la Hongrie se sont associées pour un ticket espéré gagnant. Pour autant, les deux pays ne partent pas favoris. La faute à une inexpérience de ce genre de rendez-vous en premier lieu et également à un retard au niveau structurel. En effet, malgré ses soucis récents, l'Italie parait bien plus au point et offre évidemment plus de garanties que les Croates et les Hongrois. Pour Miroslav Blazevic, ancien sélectionneur de la Croatie, troisième du Mondial 1998, les chances du ticket croato-hongrois sont nulles. "La Croatie et la Hongrie n'ont aucune chance", lance-t-il sans détour.

Les infrastructures liées aux transports et à l'accueil sont un handicap. Le pays manque d'hôtels de standing. De même que les stades ne sont pas vraiment au niveau d'un tel événement. Pour le moment, ils sont peu à pouvoir accueillir une telle compétition. En Croatie, selon une estimation officielle, il faudrait par exemple investir près de 370 millions d'euros pour construire deux nouveaux stades (Osijek et Rijeka) et pour rénover ceux de Zagreb et de Split. Bref, ce n'est pas gagné. On peut le regretter sur un point cependant : l'ouverture d'une telle compétition à l'est de l'Europe serait un événement au moins aussi important que la tenue du premier Grand Prix de Hongrie de Formule 1 en 1986. A l'image de la Croatie et de la Hongrie, la Pologne et l'Ukraine partent un peu avec les mêmes défauts. Des infrastructures routières, hôtelières et des stades qui ne sont pas au niveau escompté pour un tel rendez-vous. Si l'Ukraine a commencé à construire de nouvelles enceintes à Donetsk ou Dniepropetrovsk, cela reste insuffisant. Mais l'effort est tout de même louable. Sera-t-il suffisant pour convaincre les 14 membres - dont Michel Platini - de l'UEFA ? L'Europe reste sceptique

L'Euro ira à l'Est


Contre toute attente, la Pologne et l'Ukraine organiseront conjointement l'Euro-2012. Pourtant grande favorite, la candidature de l'Italie n'a pas été retenue par l'UEFA. Tout comme celle de la Croatie alliée à la Hongrie. L'Italie payerait ses récentes dérives dans la corruption et la violence.


C'est une immense surprise. L'UEFA a confié l'organisation de l'Euro-2012 au tandem Pologne-Ukraine, a annoncé mercredi à Cardiff Michel Platini, président de l'instance européenne, aux dépens de l'Italie et du duo Croatie-Hongrie. La candidature qui n'avait pas la moindre chance sur le papier est donc venue à bout du ticket Croatie-Hongrie, mais surtout de l'Italie, la nation sacrée championne du monde en juillet dernier, organisatrice du Mondial-90, des Euro-1968 et 1980, ou encore des Jeux de Turin l'année dernière.

Contrairement à la Hongrie, qui briguait pour la troisième fois l'organisation de l'Euro, la Pologne se présentait pour la première fois. Il serait tentant, peut-être trop, de voir l'attribution de l'Euro-2012 comme la signature de Michel Platini, défenseur acharné des "petits pays", lui qui avait été élu en janvier dernier à la tête de l'UEFA grâce aux votes de "nations avec pas plus de cent habitants", selon le trait acide de Theo Zwanziger, président de la Fédération allemande. Peut-être l'Italie a-t-elle fini par payer ses trop nombreuses dérives, du scandale des matches truqués du Calcio aux violences récurrentes en marge des matches de football (mort d'un policier à Catane début février).

Une grande première pour la Pologne et l'Ukraine

Le chantier reste énorme pour les lauréats de Cardiff et le compte à rebours est lancé. Les critiques de la candidature polono-ukrainienne portent sur les stades en Pologne et Ukraine qui sont très éloignés les uns des autres: près de 2.000 kilomètres (dont seulement 23 km d'autoroute en tout) séparent Gdansk, en Pologne, de Donetsk, en Ukraine. Il faut compter aujourd'hui quelque 22 heures de route pour passer d'une ville à l'autre!

Le pari lancé par l'attribution de l'Euro-2012 ne s'arrête pas là. La Pologne a en effet essuyé récemment des affaires de corruption dans le football. Ce pays devra donc désormais accélérer son opération mains propres. L'UEFA prend aussi un risque vis-à-vis de l'Ukraine, dont le climat politique n'apporte pas toutes les garanties requises pour l'organisation d'un tel évènement. Le Premier ministre ukrainien Viktor Ianoukovitch a ainsi évoqué mardi à Strasbourg l'option de la destitution ("impeachment") du président Viktor Ioutchenko (qui était présent à Cardiff) dans le cas où la décision de la Cour constitutionnelle lui serait défavorable.

Mais le ministre polonais des sports Tomasz Lipiec avait peut-être visé juste quand il avait lancé récemment: " Nous avons beaucoup d'atouts. Nous sommes très déterminés à le faire et nous constituons un marché de près de 100 millions d'habitants." Le projet Euro-2012 va aussi permettre à ces deux pays de relancer la machine économique -en terme de capacités d'accueil hôtelières, de voies de transport- avec les financements attirés par le ballon rond. Rendez-vous en 2012.

eurosport.fr

c'est super pour eux!!

va falloir qu'ils se boostent pour les infrastrucutres par contre!

Faudra y construire le TGV parce que Varsovie - Donetsk c'est pas la porte à côté. ^^

oui c'est clair ça fait meme tres loin ... union Ukraine - bielorussie ok mais pologne...

yellow4ever a écrit:

Faudra y construire le TGV parce que Varsovie - Donetsk c'est pas la porte à côté. ^^

22 heures de route !!!

De toute façons si l'Euro aurai été en Italie, il aurai fallu beaucoup de vigile pour maintenir la sécurité et meme je suis content pour la pologne car je suis d'origine polonaise

a bon? et bien ça fait plaisir un autre slave ici^^

Les stades italiens étant eux aussi vetustes ca ne les a pas grandement favorisés.
Et tous les scandales qui gangrènent le football italien depuis une dizaine d'années non plus sans compter tous les épisodes violents qui ont lieu chaque w-e.
Et puis l'Italie est championne du monde..

oui et avec un Platini qui veut favoriser les petits Etats

Donadoni se ravise sur Del Piero

Mardi dans le quotidien La Repubblica, le sélectionneur italien Roberto Donadoni a ravisé son jugement sur Alessandro Del Piero qu'il pourrait rappeler pour l'Euro 2008. « Il y a dix mois, (j'aurais dit) non, mais maintenant oui », a déclaré Donadoni.

« Les faits parlent d'eux-mêmes, mais je n'annoncerai la composition de mon équipe que le temps venu », a ajouté le sélectionneur italien.

msn.fr

Aucun changement de prévu

La Pologne et l'Ukraine, qui doivent organiser l'Euro 2012 conjointement, gardent ce privilège. Selon Reuters, qui cite des sources de l'UEFA, l'organisme européen leur a adressé un avertissement et leur a demandé d'accélérer les travaux lors de son comité exécutif qui se tient en cette fin de semaine à Bordeaux. «Ils gardent l'organisation sous un certain nombre de conditions», a déclaré l'UEFA. «Les pays hôtes doivent continuer à faire les efforts nécessaires car le moindre relâchement pourrait remettre en cause l'organisation du tournoi dans ces pays», a précisé le président de l'UEFA, Michel Platini.

(Avec AFP) - msn.fr

L'Ukraine peut-elle le faire ?

Plus de huit heures de train de Kiev, capitale ukrainienne, à Lviv (800 000 habitants), distance de 550 kilomètres. A l'arrivée, Petro Adamik, conseiller municipal de Lviv, vous assurera que l'Euro 2012 de football dans son pays ne manquera de rien, que sa ville a signé un accord avec la banque européenne pour une allocation de «500 millions d'euros pour le développement de routes municipales». Mais le futur stade se situe au milieu de nulle part et pour l'heure, se résume à ses fondations, même si notre homme assure qu'il sera achevé fin 2010 : «Le financement ? Nous allons mettre en vente une partie des biens immobiliers appartenant à la ville.» Simple comme un crédit...


Sauf qu'à un peu plus de trois ans du coup d'envoi du tournoi qu'elle doit organiser avec la Pologne, l'Ukraine est durement touchée par la crise financière internationale. «Si je sentais que l'Ukraine n'est pas en mesure de tenir ses engagements, je serais le premier à le dire mais ce n'est pas le cas», promet pour sa part Grigori Sourkis, le président de la Fédération. Soit. Aleksandr Zavarov, l'ancienne star du Dynamo Kiev et ex-Nancéien, se voudrait lui aussi optimiste mais pose de lourdes réserves : «Nos politiques ne pensent plus à la culture de ce pays. Ils ont oublié le peuple, presque oublié le sport aussi. Combien de temps les gens vont-ils supporter ça ? (...) La situation est complexe, plus complexe que dans les autres pays. Mais cet Euro est une chance unique pour l'Ukraine», souffle-t-il.

msn.fr

Cinq sites validés sur huit

Chargé de répartir les sites pour l'Euro 2012, le Comité exécutif de l'UEFA a fait son choix ce mercredi. Il en a retenu quatre en Pologne, mais n'en a validé qu'un en Ukraine, celui de Kiev. Les quatre sites polonais sont, comme prévu, la capitale Varsovie, Poznan, Wroclaw et Gdansk. Grzegorz Lato, le président de la Fédération polonaise, s'est montré particulièrement satisfait: «Nous partageons l'avis de l'UEFA quant au choix des quatre villes polonaises. Ce n'était pas une décision facile car les six villes étaient prêtes.» Ce qui n'est pas le cas du maire de Cracovie, Jacek Majchrowski, qui n'a pas caché son amertume en voyant que l'ancienne capitale royale de la Pologne ne figurait pas parmi les sites sélectionnés. «Je ne cache pas que c'est une décision douloureuse pour moi. Je voudrais connaître ses raisons. Je suis en colère contre l'UEFA [...]. Je n'arrive pas à comprendre quels éléments ont finalement joué un rôle», a-t-il déclaré à la télévision polonaise privée TVN24.

En ce qui concerne le co-organisateur, l'UEFA lui a accordé un délai, jusqu'au 30 novembre. A cette date, l'Ukraine devra présenter des garanties financières et trois autres sites répondant aux critères exigés (Lviv, Donetsk et Karkov). Le président de l'UEFA, Michel Platini, a précisé que «de multiples problèmes au niveau des infrastructures doivent être résolus en Ukraine pour convaincre le Comité exécutif de l'UEFA que les villes candidates de ce pays peuvent être retenues. L'UEFA va continuer à surveiller l'évolution des préparations dans toutes les villes concernées et examinera la situation des villes candidates en Ukraine en décembre 2009».

Ce qui n'a nullement outré Gregory Surkis, le président de la Fédération ukrainienne: «L'octroi d'un délai supplémentaire montre la compréhension du Comité exécutif [...] Que Kiev soit retenu jusqu'en demi-finale, c'est une bonne nouvelle. Politiquement, nous aurons des élections présidentielles dans quelques mois. Je suis convaincu que cela ne remettra rien en doute. Tous les partis, les candidats et la population sont favorables à l'Euro-2012. Il n'y a donc aucune menace.» (Avec AFP)

msn.fr

L'Ukraine écartée ?

Michel Platini n'exclut plus de priver l'Ukraine de l'Euro 2012, une compétition que ce pays doit normalement coorganiser avec la Pologne. C'est ce qui transparaît des propos du président de l'UEFA à L'Equipe, jeudi. «On a une décision à prendre début décembre, lors de notre comité exécutif à Madère, dit Platini. Décembre est la dernière échéance. On joue avec le temps, mais, à un moment, on n'aura plus le temps. Au fil des jours, on se rapproche du mur.» Et si on rentre dedans ? «Si on ne va pas en Ukraine, il faudra trouver deux autres stades (quatre sont prévus en Pologne). On verra ce qui se présentera.» Interrogé par L'Equipe sur l'hypothèse d'un ticket Leipzig-Berlin, comme l'avait proposé la Fédération allemande, Platini répond : «C'est une option.»

msn.fr

LES BLEUS S'EN SORTENT BIEN

L'équipe de France a hérité d'un tirage plutôt clément avec la Roumanie, la Bosnie, le Belarus, l'Albanie et le Luxembourg.


A 876 jours de la finale du tournoi prévue à Kiev, le tirage au sort des qualifications à l'Euro 2012 a eu lieu ce dimanche midi à Varsovie. Le groupe D verra la France affronter la Roumanie, la Bosnie, le Bélarus, l'Albanie et le Luxembourg. Le premier match de ces éliminatoires aura lieu le 3 septembre 2010 et sera l'occasion pour le remplaçant de Raymond Domenech d'étrenner ses nouveaux galons de sélectionneur. Les organisateurs ukrainiens et polonais seront rejoints par les vainqueurs des neuf poules et le meilleur deuxième dans un premier temps. Les huit autres seconds s'affronteront en barrages pour s'offrir les quatre tickets restants.

Les Bleus s'en sortent plutôt bien en tirant les Roumains, l'une des équipes les plus faibles du chapeau 2 mais qui leur avait posé des problèmes à l'Euro 2008 (0-0). En treize rencontres face à eux, la France n'a perdu qu'à trois reprises. Elle reste tout de même sur trois nuls de suite face aux joueurs des Carpates.

La Bosnie de l'ancien Parisien Safet Susic, issue du groupe 3 et l'une des révélations des éliminatoires pour le Mondial 2010, pourrait être piègeuse. Son trio offensif Misimovic-Dzeko-Ibisevic a été impressionnant ces derniers mois. Les Français n'ont pas perdu en deux rencontres face aux Bosniaques. Les trois autres équipes paraissent loin des trois premières citées. Les Bleus n'ont jamais rencontré le Bélarus, ils ont gagné deux fois contre l'Albanie de Lorik Cana en deux matches et ils ont battu treize fois les Luxembourgeois en quatorze rencontres.

Finaliste du dernier Euro, l'Allemagne aura un groupe compliqué avec la Turquie, l'Autriche ou encore la Belgique. L'Angleterre est tombée dans une poule de cinq homogène avec la Suisse, la Bulgarie de Berbatov (Manchester United), son voisin Gallois (le match à Cardiff sera bouillant) et le Monténégro de Vucinic (AS Roma). L'Italie, avec la Serbie et la Slovénie, devra se méfier.

Tenante du titre, l'Espagne n'a pas hérité d'un groupe trop difficile avec une République tchèque à renouveller, l'Ecosse, la Lituanie et le Liechtenstein.


msn.fr

Une belle bouffée d'oxygène !

L'équipe de France a repris le sens de la marche en s'imposant à Sarajevo face à la Bosnie-Herzégovine (2-0), mardi soir, grâce à des buts signés Benzema et Malouda.

Il leur aura fallu deux matches. Deux matches pour prendre toute la mesure du haut niveau. Au terme de 90 minutes convaincantes, l'équipe de France a effacé en Bosnie-Herzégovine (2-0) sa défaite concédée contre la Biélorussie (0-1), quatre jours plus tôt. Grâce à deux réalisations signées Benzema et Malouda, voilà les Bleus relancés dans la course à la première place d'un groupe D dominé par la surprenante Biélorussie. L'impatience dictée par sept longs matches sans victoires nous avait peut-être poussés à nous montrer sévères après la désillusion du Stade de France. Celle livrée sur la pelouse du stade olympique de Sarajevo est un aboutissement de tout ce que l'on attendait depuis la nomination de Laurent Blanc : du jeu et de l'efficacité.

On s'est laissé bluffer. L'équipe de France ne devait pas prendre le jeu à son compte, avait annoncé le sélectionneur. C'est tout l'inverse qui s'est produit devant un public bosniaque, dont l'enthousiasme n'a cessé de s'étioler au cours du match. Emmenés par un trio M'Vila-Diarra-Diaby étincelant, les Bleus ont pris leurs responsabilités avec Diaby dans le rôle du catalyseur et Benzema dans celui du libérateur. Le passage au 4-3-3 et la titularisation d'Alou Diarra se sont révélés être de bien riches idées. Elles ont permis à Diaby de se libérer.

Au lendemain de la défaite concédée contre la Biélorussie, l'ancien Auxerrois s'était vu reprocher son manque d'initiative. Pendant une bonne heure de jeu, on a vu quasiment que lui. Percussion, pénétration, feinte de corps, lecture du jeu, repli défensif... Diaby a illuminé le jeu des Bleus. Comme trop souvent, il n'a longtemps manqué que la finition pour que son travail porte ses fruits. Ne devient pas tueur du jour au lendemain qui veut. A quatre reprises en première période, dont trois pour le seul Benzema, les Bleus ont eu l'opportunité de concrétiser leur domination. Un poteau (12e), un manque de spontanéité et un manque d'adresse les en ont empêchés. Le meilleur restait à venir.

Les craintes d'un scénario semblable à celui livré contre la Biélorussie, quatre jours plus tôt, se sont ravivées lorsque Miralem Pjanic a obligé Hugo Lloris à se détendre (64e). C'est le problème lorsqu'on ne parvient pas à se mettre à l'abri d'un coup de poignard... Cette fois, il n'est jamais venu. A l'image d'un Adil Rami autoritaire, la défense tricolore a tenu bon. L'attaque a, elle, enfin été récompensée de ses efforts. D'abord sur un exploit individuel de Karim Benzema (72e). Ensuite sur une action relayée par... Diaby et conclue par Florent Malouda (78e). Avec un peu de retard, les promesses affichées en Norvège ont enfin été tenues. On verra sur la durée si elles se confirment. En attendant, elles offrent un peu de répit à Laurent Blanc et ses joueurs. C'est le privilège des équipes qui gagnent. - Emery TAISNE, à Sarajevo


lequipe.fr

J'aime !!