"JE NE SUIS PAS MORT"
OLIVIER MONTERRUBIO, comment analysez-vous votre victoire face à Leverkusen en Coupe de l'UEFA (2-1), jeudi ?
O.M. : Oui, il y avait la place pour gagner plus largement mais l'essentiel est fait. On peut regretter d'avoir pris un but mais on garde l'avantage. On a un but d'avance, c'est mieux que l'inverse. On ira là-bas en étant solide. On sait qu'on est capable de marquer et de faire la différence à tout instant. Et on va marquer là-bas. On devra faire un gros match.
Vous en avez d'ailleurs profité pour inscrire votre but avec Lens et pour provoquer le penalty...
O.M. : C'était une soirée en peu particulière. C'était aussi la première fois que je débutais en Coupe d'Europe. C'était une belle soirée. Je vois le gardien avancé. J'en avais parlé un peu avec Gaëtan Huard avant le match. Il m'avait dit de bien regarder le gardien car il était souvent avancé. Ça s'est avéré positif. Mais quand j'ai frappé le ballon, je savais qu'elle était dedans. On attend toujours qu'elle passe la ligne mais je le savais. J'espère qu'il y en aura d'autres.
Votre intégration a été rapide depuis votre arrivée au mercato. Ça doit vous encourager ?
O.M. : Je suis content d'être ovationné. Ça prouve que je suis là pour mouiller le maillot. C'est ce que j'ai toujours fait dans les clubs où je suis passé. Pour l'instant, je suis satisfait. Mais il faut confirmer. Ça n'est pas sur deux ou trois matches qu'il faut juger. C'est sur la continuité. J'ai signé à Lens pour deux ans et demi et j'espère être au mon top pendant ces deux ans et demi, voir plus si on me propose autre chose. Donc il faut encore confirmer et ne pas s'arrêter là.
Par rapport à ce qui a été dit lors de votre départ de Rennes, avez-vous un sentiment de revanche ?
O.M. : Non, il n'y a pas vraiment de revanche. A Rennes, on a dit que je jouais plus avec mon nom qu'avec mon talent (Pierre Dréossi, ndlr) mais je prouve le contraire à tout le monde en ce moment. Je suis encore là et je ne suis pas mort. C'était une bonne opération pour moi au mercato. Je suis content d'être arrivé ici et de jouer sur deux tableaux. Si je suis venu ici, c'est pour jouer les premiers rôles et jouer en Coupe d'Europe. On a encore deux belles compétitions à disputer, surtout le championnat où on a envie de conserver cette deuxième place.
Comment jugez-vous cette équipe de Lens ?
O.M. : Je suis arrivé dans un groupe serein et qui aime vivre ensemble. Ça se voit sur le terrain. C'est une équipe très solide. J'ai pu m'en apercevoir quand je suis arrivé ici. C'est vrai que j'ai été impressionné par l'impact physique qu'a cette équipe. Pour jouer au plus haut niveau et jouer les premiers rôles, il faut un gros potentiel. Elle a aussi des capacités mentales. De toute façon, aujourd'hui, il faut avoir toutes les qualités pour être au top. Et cette équipe les a.
Dimanche, vous retrouvez le championnat face à Sedan...
O.M. : On sait que ça ne va pas être un match facile contre Sedan. Ils vont jouer le match à fond. On sait qu'ils sont mal en point et qu'ils auront envie de s'en sortir. Nous, on veut garder cette deuxième place donc à nous de faire le maximum et que concrétiser nos actions, pas comme face à Nancy où l'on s'était faire rejoindre en fin de match (2-2). On va faire attention. Mais on a envie de continuer de progresser ensemble et de grappiller quelques points jusqu'au bout.
On a senti de la fatigue face au Bayer Leverkusen. Pouvez-vous jouer sur les deux tableaux ?
O.M. : Face à Leverkusen, on a eu un peu de mal à rentrer dans le match. C'est peut-être lié au nombre de matches que l'on est en train de disputer en ce moment. Il faut vite se reconcentrer pour Sedan. C'est sûr que ça n'est pas toujours évident d'enchaîner. On n'a pas trop le temps de travailler dans la semaine. Mais on espère avoir un effectif suffisant pour jouer sur les deux tableaux. On sait que la priorité est avant tout de terminer deuxième. La Coupe d'Europe, c'est un bonus mais on ne va pas la lâcher comme ça. Même si on doit lâcher un peu de fatigue, on va s'arracher jusqu'au bout. Hors de question de faire l'impasse. On est déjà passé au travers en Coupe de France, ça suffit !
Beaucoup de joueurs se sont plaints de la pelouse du stade Bollaert...
O.M. : On espère qu'elle va être changée. Elle avait déjà été changée en décembre mais elle n'a pas pris apparemment. A Rennes, c'était exactement la même chose. C'est vrai que ça n'est pas toujours évident. On essaye de mettre le ballon dans les meilleures conditions mais on a toujours l'appréhension de manquer son contrôle. Pour l'instant, il faut faire avec. Il nous reste encore un match à disputer dessus et ensuite on pourra avoir une belle pelouse.