Dernis : «Pas d'euphorie»
Au pied du mur après sa défaite à Strasbourg (3-0), Saint-Etienne a bien réagi, samedi soir, en s'imposant (4-0) face à la meilleure défense du championnat ! Un large succès qui donne de l'air à tous les joueurs, chahutés par le public avant la rencontre, mais aussi à Laurent Roussey dont l'avenir apparaissait on ne peut plus incertain avant le coup d'envoi. «Vous savez, si le club manque un peu de sérénité, ce n'est pas le cas du staff ni des joueurs», a affirmé l'entraîneur stéphanois au coup de sifflet final. «Ce soir, on a montré une fois de plus que l'on reste l'une des meilleures formations de Ligue 1 à domicile. Reste maintenant à prendre des points à l'extérieur, histoire de se donner un peu plus d'ambition pour la fin de saison».
Un discours relayé par Loïc Perrin, l'un des buteurs de la soirée : «C'est le genre de match qui peut nous faire du bien pour la suite. Il faut tout faire pour rééditer ce genre de performance collective à l'extérieur. Ce soir, on a affiché un bel état d'esprit». Gare cependant à tout excès de confiance, comme le rappelle Geoffrey Dernis, très tranchant sur son flanc gauche (Photo L'Equipe): «Il ne faut pas tomber dans l'euphorie, ne pas s'enflammer. C'est le piège. Avant le match, on avait la pression et l'on a bien réagi. On était au pied du mur et l'on a su rester soudé. Je suis content aussi pour le coach qui vit des moments difficiles. Nous voulons tous continuer à travailler avec lui (...) Le fait de marquer rapidement nous a libérés. Dans cette équipe, on a tellement de bons joueurs que lorsqu'on s'y met tous, on est capable de faire de grandes choses». De grandes choses, c'est ce qu'à fait Pascal Feindouno, replacé dans l'axe derrière l'attaquant, et auteur d'un but et de deux passes décisives. «On connaît ses qualités exceptionnelles, a expliqué Laurent Roussey. C'est un leader de vestiaire, mais aussi un leader technique sur lequel on peut s'appuyer. Ce soir, il nous a montré la voie».